Après le passage de la tempête Xynthia sur la France, l’heure est désormais au bilan mais aussi aux leçons que l’on peut tirer d’une catastrophe. Ainsi, l’hypothèse d’un retour à la nature des zones inondées est désormais envisagée.
En visite dans les communes sinistrées par la tempête Xynthia aujourdhui Nicolas Sarkozy vient d’affirmer qu’il est désormais complètement exclu de laisser des personnes vivre à nouveau dans les zones considérées à risque. Avant lui, Benoist Apparu, le secrétaire d’Etat au logement s’était exprimé clairement sur la position adoptée quant à l’avenir de ces zones sinistrées. Il annonçait la semaine dernière que la reconstruction des maisons détruites ne serait pas autorisée, et ce « dès lors qu’il y a mise en danger de la vie de personnes« . L’Etat interviendra alors « en rachetant la maison, de gré à gré, ou même, s’il le faut, par expropriation ».
Benoist Apparu tire donc les conclusions de la catastrophe qui a touché principalement les communes vendéennes de la Faute-sur-mer et d’Aiguillon-sur-mer. Il est soutenu par Philippe de Villiers. S’agissant plus particulièrement de la commune de la Faute-sur-mer, le président du conseil général de Vendée estime que « cet épicentre de la tragédie doit être restitué à sa vocation naturelle de marais« .
Ainsi, dans les jours à venir, un « microzonage » des zones destinées à être rendues à la nature devrait être effectué. Mais, si l’on consulte le plan de prévention des risques d’inondation élaboré par la préfecture de Vendée en 2008, la majeure partie de la Faute-sur-mer est située en zone rouge et donc déclarée inconstructible. Dans cette zone, les habitations touchées par la tempête ne pourront donc être reconstruites. Quant aux autres, elles ne pourront être rénovées, « au risque de former des poches d’insalubrité » peut-on lire dans un article du Monde en date d’aujourd’hui et qui revient sur le sujet.
Commentaires récents