Une commission spécialisée du Parlement européen s’est prononcée mardi en faveur d’un étiquetage nutritionnel des produits alimentaires dans toute l’Europe. Elle a également évoqué l’inscription d’une mention obligatoire de l’origine géographique de nombreux produits alimentaires.
Une soixantaine d’eurodéputés ont donc passé en revue les quelques 800 amendements sur un règlement clef. Ils se sont alors prononcés en faveur d’un étiquetage nutritionnel unique des aliments et boissons non alcoolisées en Europe. La présence de 5 nutriments essentiels devra donc être indiquée sur le devant des paquets: énergie en kilocalories pour 100 grammes ou 100 millilitres, glucides avec une référence aux sucres, lipides, acides gras saturés et sel.
« Poulet français » ou « boeuf espagnol »
Par ailleurs, à l’occasion de cette réunion, cette commission parlementaire spécialisée a également étudié la question de l’origine des aliments. Alors que pour l’heure l’indication géographique n’est obligatoire que pour le b?uf non transformé, le poisson, les fruits, les légumes, les ?ufs, le miel et le vin, les eurodéputés ont décidé d’allonger la liste. La mention de l’origine géographique sera ainsi rendu obligatoire pour les volailles, les produits laitiers, ou encore aux produits emballés avec un seul ingrédient comme les tomates en boite ou l’huile d’olive. L’origine de la viande ou du poisson entrant dans la fabrication des produits composés devra également être précisée. On pourrait alors lire sur les emballages des produits alimentaires, « poulet français » ou « b?uf espagnol ».
Pour le rapporteur du projet de règlement, l’allemande Renate Sommer, une telle décision « encouragerait le sens du protectionnisme, c’est très dangereux« . De son côté, la Commission européenne, qui prend l’initiative des textes législatifs, juge inutile de généraliser cette pratique, de peur d’encourager le patriotisme alimentaire et d’entraver les échanges.
Commentaires récents