Dans le cadre de sa campagne contre la déforestation, Greenpeace accuse Nestlé de contribuer à ce phénomène en Indonésie, par sa trop grande consommation d’huile de palme. L’association écologiste cible notamment la célèbre barre chocolatée Kitkat.
L’Indonésie connaît l’un des plus importants rythmes de déforestation de la planète : l’équivalent d’un terrain de foot de forêt disparaît toutes les 15 secondes. Les plantations de palmiers à huile sont l’un des principaux moteurs de cette catastrophe écologique.
De telles pratiques industrielles privent de nombreux animaux de leur cadre de vie naturel, accélèrent donc la disparition d’espèces menacées, comme les orangs-outans, mais aggravent également la crise climatique. À cause de cette déforestation irresponsable, l’Indonésie se classe désormais au troisième rang des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, derrière la Chine et les États-Unis. La déforestation est la 2e cause du dérèglement climatique.
Nestlé et l’huile de palme
Selon l’enquête menée par Greenpeace, au cours des trois dernières années, la consommation d’huile de palme du groupe Nestlé aurait pratiquement doublé, pour s’établir aujourd’hui à 320 000 tonnes par an. Cette huile de palme entre notamment dans la composition des barres chocolatées Kitkat. Or, l’un des principaux fournisseurs auprès desquels le géant suisse de l’agroalimentaire s’approvisionne s’appelle Sinar Mas, et c’est le premier producteur indonésien d’huile de palme.
Greenpeace a déjà alerté Nestlé à plusieurs reprises sur les atteintes très graves à l’environnement dont est responsable Sinar Mas. En décembre dernier, Greenpeace avait notamment fourni au géant agroalimentaire suisse des preuves des activités illégales menées par la compagnie indonésienne. Alors que d’autres grands groupes ont d’ores et déjà pris leurs distances avec Sinar Mas, pour l’heure, Nestlé fait la sourde oreille.
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