’exposition de la population aux rayonnements ionisants liée au diagnostic médical augmente en France. C’est la principale conclusion du rapport publié aujourd’hui par l’InVS et l’IRSN qui révèle que la dose efficace a augmenté de 57%, en seulement 5 ans.
L’Institut national de veille sanitaire et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire publient leur rapport relatif à l’exposition de la population française aux rayonnements ionisants liée aux actes de diagnostic médical réalisés en 2007. Ce rapport actualise et complète l’édition précédente qui concernait les données recueillies en 2002. Il analyse l’exposition médicale par modalités d’imagerie (radiologie conventionnelle, examens scanner et médecine nucléaire), par régions anatomiques explorées, par âge et selon le sexe du patient.
Les principales conclusions du rapport révèlent que 74,6 millions d’actes de diagnostic utilisant les rayonnements ionisants ont été réalisés en France en 2007. La radiologie conventionnelle représente 63 % des actes, la radiologie dentaire 24,7 %, les examens scanner 10,1 % et la médecine nucléaire 1,6 %.
Plus qu’au Royaume-Uni mais moins qu’aux Etats-Unis
Les actes de diagnostic médical en France conduisent à une dose efficace égale à 1,3 millisievert (mSv) en moyenne par an et par individu. Cette valeur, très inférieure à celle des Etats-Unis (3 mSv), se situe dans la fourchette des valeurs moyennes européennes (0,4 mSv au Royaume-Uni – 2 mSv en Belgique). Pour rappel, la dose efficace est un indicateur de radioprotection qui prend en compte les doses délivrées à chacun des organes du corps humain exposés à des rayonnements ionisants et leur sensibilité à ces rayonnements.
Les examens scanner sont les actes délivrant les doses les plus élevées et représentent 58 % de la dose efficace moyenne. La part de la radiologie conventionnelle (hors radiologie dentaire) est de 26 % et celle de la médecine nucléaire est de 10 %. La dose efficace en 2007 est en nette augmentation, de 57% par rapport à la dose estimée en 2002 (0,83 mSv).
Les données de 2007, plus nombreuses, plus précises et mieux représentatives des pratiques médicales françaises qu’en 2002, ont permis une analyse plus fine de l’exposition liée au diagnostic médical, souligne le rapport. Il fait état notamment d’une augmentation significative du nombre des examens scanner et de médecine nucléaire, respectivement +26 % et +38 % entre 2002 et 2007.
Thorax et abdomen
L’étude révèle également une plus grande part des examens scanner exposant le thorax, l’abdomen et le pelvis, c’est-à-dire des organes radiosensibles qui contribuent fortement à la dose efficace. Par ailleurs, le rapport souligne une augmentation du nombre d’examens associant la tomographie par émission de positons à un examen scanner (TEP SCAN).
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