Après le succès des listes Europe Ecologie lors des dernières élections régionales, Daniel Cohn-Bendit a lancé hier son « appel du 22 mars ». Il s’agit de s’interroger sur la forme et l’organisation à adopter pour l’avenir avec en ligne de mire, la prochaine élection présidentielle.
C’était la foule hier soir aux abords de ce café associatif parisien dans lequel Daniel Cohn-Bendit avait réuni ses troupes pour son très annoncé « appel du 22 mars« , 300 personnes dedans et cent autres dehors. Toutefois, alors que le député européen entend réfléchir à l’avenir de son mouvement, Cécile Duflot, qui se tenait à ses côtés lors de la campagne pour les régionales a brillé par son absence. Des divergences interviennent entre les deux leaders au sujet d’une métamorphose du parti écologiste.
Daniel Cohn-Bendit estime en effet que « beaucoup dans la manière de décider, la manière de faire, ne s’y sont pas retrouvés« . Il dénonce au passage la constitution de listes d’union avec le parti socialiste pour le second tour des dernières élections. Pour lui, cette union, « ne correspondait pas à l’équilibre qui avait été défini dans les tractations de construction de nos listes« .
« On ne peut pas continuer comme ça«
Faisant référence au scepticisme affiché par certains Verts dont sa secrétaire nationale Cécile Duflot, le fondateur d’Europe-Ecologie ajoute « j’en entends qui disent : ‘d’abord le projet, d’abord le contenu‘. Oui, évidemment« . Mais, « comment allons-nous collectivement décider du projet et des stratégies pour la prochaine séquence politique ? Le fonctionnement d’Europe Ecologie est arrivé à un point où on ne peut pas continuer comme cela, physiquement, psychiquement et moralement« .
« Est-ce que nos formes d’organisation, nos méthodes de la politique (…) correspondaient à nos idéaux ? Moi, je mets un bémol, je mets un point d’interrogation« , conclut Daniel Cohn-Bendit avant de citer, une seule fois et en fin de discours, Cécile Duflot, pour assurer qu’il ne la visait pas.
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