Entendue hier pendant deux heures et demi par une commission d’enquête du Sénat, Roselyne Bachelot a défendu ses positions, et déclaré assumer les « choix exigeants » qu’elle a dû faire afin de « répondre à une menace sanitaire grave« .
La commission d’enquête sénatoriale sur « le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le gouvernement de la grippe H1N1 » avait été mise en place à l’initiative des communistes et du Parti de gauche. Interrogée hier par cette commission, la ministre de la Santé expliquait hier avoir « fait le choix de protéger d’abord la santé de mes concitoyens -hommes et femmes, enfants et adultes, malades et bien-portants, plutôt que celui d’envisager le seul angle du coût financier« . Pour sa défense, elle a également tenu à préciser que lorsque la politique de lutte contre le virus a été déterminée, cette grippe était considérée comme grave.
En réponse au scepticisme ambiant vis à vis des expertises médicales menées sur le sujet, Roselyne Bachelot estime que rien ne lui « permet de mettre en doute l’indépendance des experts qui conseillent l’Organisation mondiale de la santé« , très critiquée dans sa gestion de la grippe A. « Les experts donnent un certain nombre de scénarios. Ils ne disent pas ce qui va se passer« . Répondant à François Autain, président de cette commission qui s’interroge sur la neutralité et l’objectivité des experts, la ministre objecte que « les liens d’intérêt ne sont pas forcément des conflits d’intérêt?.
Négociations en cours
Pour ce qui est de la facture, la ministre de la Santé explique que l’achat des 47 millions de doses de vaccin aurait couté 879 millions d’euros. Elle précise par ailleurs être toujours en négociations avec deux laboratoires pour une éventuelle indemnisation, à la suite de la résiliation de la commande de doses de vaccins.
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