Le Sénat a adopté à l’unanimité hier, une proposition de loi émanant du groupe RDSE, visant à suspendre la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A. De son côté, Roselyne Bachelot évoque une éventuelle évolution de la réglementation.
Alors que le texte prévoyait l’interdiction du bisphénol A dans tous les plastiques alimentaires, Gérard Deriot, le rapporteur UMP de la commission des Lois, a fait adopter un amendement le ramenant à la seule suspension de cette molécule dans les biberons. Ce texte final a alors été voté à l’unanimité par les sénateurs. Il devrait désormais poursuivre son chemin parlementaire à l’Assemblée nationale.
L’Afssa avait déjà reconnu qu’il existait dans les études disponibles sur le sujet des « signaux d’alerte« . Plusieurs municipalités, dont la ville de Paris, avaient même sauté le pas et interdit l’usage de biberons contenant du BPA dans les crèches. De son côté, si Roselyne Bachelot estime que l’innocuité du BPA n’a pas suffisamment été étudiée, elle se déclare plutôt « favorable » à cet amendement. Toutefois, elle soupçonne la mesure de comporter « un risque réel de contentieux européen« .
Réfléchir à deux fois
La ministre de la Santé avait donc au préalable, invité les sénateurs à « réfléchir à deux fois » avant d’interdire le BPA dans les plastiques alimentaires. « Il est indispensable de fonder nos décisions sur des éléments objectifs, ce qui suppose de se donner un peu de temps pour réunir ces éléments, » expliquait-elle.
Roselyne Bachelot rappelle à cette occasion que « aucun pays au monde n’a pris de mesure d’interdiction« . Toutefois, elle précise que son ministère étudiait « la possibilité de modifier par voie réglementaire la limite autorisée de migration du bisphénol A dans les aliments, actuellement fixée à 0,6 mg/kg d’aliment« .
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