Tour Eiffel, Palais de l’Elysée, Tour de Pise, Buckingham Palace ou encore la Porte de Brandebourg, ont donc été plongés dans le noir samedi soir entre 20h30 et 21h30, heure de Paris, dans le cadre de la quatrième édition de l’opération Earth Hour.
L’évènement Earth Hour, organisé par le WWF a donc été suivi par les villes du monde entier, qui devaient durant une heure éteindre leurs lumières afin d’accorder un moment de répit à la planète. Greg Bourne, le président du WWF Australien, et fondateur de l’évènement, se félicite de l’ampleur prise par son opération. « Tout le monde, de Casablanca au campements de safari de Namibie et Tanzanie, y prend part« .
L’opération a été plutôt bien suivie en Europe où, d’une façon symbolique, la porte de Brandebourg de Berlin, la Cathédrale de Cologne, l’Amsterdam Arena, la Fontaine de Trevi de Rome, le Palais britannique de Buckingham Palace ou encore le château d’Edimbourg ont été plongé dans le noir. « S’attaquer au changement climatique est urgent et vital, à la fois pour la sauvegarde de notre environnement et pour le futur de nos enfants. Nous pouvons faire la différence si nous agissons maintenant et ensemble » explique Gordon Brown, le Premier ministre britannique, qui a lui-même éteint les lumières au 10 Downing Street.
Une symbolique polémique
En France, les lumières de la Tour Eiffel ont été éteintes de façon symbolique, mais seulement pendant cinq minutes, et ce, pour des raisons de sécurité. Toutefois, Arc de Triomphe, ou encore le Palais de l’Elysée ont quant à eux été plongés dans le noir durant une heure.
Cette opération destinée à raviver la conscience écologique des individus face au réchauffement climatique suscite néanmoins la polémique. En effet, alors que la consommation régulière d’électricité est assurée en France par les centrales nucléaires qui ne dégagent pas de gaz à effet de serre, lors de pics de consommation, les centrales au charbon ou au gaz viennent prêter main forte au nucléaire. Or ces centrales sont quant à elles fortement émettrices de gaz à effet de serre.
Ainsi après une heure plongée dans le noir, le fait de rallumer tous en même temps nos éclairages provoque un pic de consommation et le recours aux centrales au charbon. L’économie de CO2 réalisée grâce à cette heure sans lumière serait alors plus que compensée par les émissions produites par le pic de consommation enregistré lors du rallumage.