Après un rappel à l’ordre de Nicolas Sarkozy et un week-end prolongé de repos, Chantal Jouanno est revenue sur la scène médiatique ce matin. Alors qu’elle répondait aux questions de Jean-Michel Apathie sur RTL, la secrétaire d’Etat a annoncé que désormais la balle était dans son camp pour faire avancer le projet de taxe carbone européenne.
Invitée sur RTL ce matin, Chantal Jouanno rassurait sur son état. « Le désespoir ne peut être qu’un sentiment provisoire, (…) temporaire, quand on est ministre » rappelant que « notre rôle, c’est de se retrousser les manches ». « La balle est donc mon camp, il faut changer de braquet sur la taxe carbone, il faut faire au niveau européen. C’est à moi de faire avancer le sujet » expliquait-elle.
Elle est également revenue sur le différent qui l’a opposée au chef du gouvernement sur ce dossier de la taxe carbone. « Si mes propos ont été mal compris ou ont blessé, ce n’était pas du tout l’objectif« , explique-t-elle avant de réaffirmer sa « confiance » à Nicolas Sarkozy. « Il vaut mieux être un peu plus passionnée que pas assez » s’excuse-telle avant d’ajouter qu’il n’y avait « pas un mot » contre « le président de la République ou de la majorité« .
Seule une partie du MEDEF incriminée
Quant aux critiques exprimées très clairement vis à vis du MEDEF, la secrétaire d’Etat a tenu à nuancer ses propos et n’incrimine qu’une « partie du MEDEF, qui n’a cessé de dire: ‘vous allez tuer nos entreprises’, en oubliant de rappeler qu’on était sur une bascule de fiscalité entre la taxe professionnelle d’une part et d’autre part de cette taxe carbone« . De ce fait, « on a un trou de deux milliards qu’il va falloir combler ».
Enfin interrogée sur le départ de Nicolas Hulot et de sa fondation de la table des négociations du Grenelle, elle juge qu’il s’agit pour l’animateur de « prendre du recul » pendant « deux mois » afin de « faire le bilan » de ce Grenelle.
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