La semaine dernière, une réunion publique d’information était organisée concernant la dépollution d’un ancien site de production de radium, le site de l’ancienne usine de production de radium de la Satchi, situé Quai du Châtelier à l’Île-Saint-Denis, dans le 93.
Au cours de cette réunion présidée par le Préfet de la Seine-Saint-Denis et le Maire de L’Ile-Saint-Denis, ont notamment été présentés les résultats des études menées par l’IRSN afin de caractériser la pollution radioactive du site, héritée d’une activité industrielle d’extraction du radium entre 1913 et 1928.
Les études de l’IRSN ont été réalisées, d’une part, à la demande de la direction des établissements Charvet SA, actuel propriétaire du site, afin d’évaluer l’état radiologique du site, permettant notamment de déterminer le volume de terre polluée par des substances radioactives, et d’autre part, par le Ministère de l’écologie pour ce qui concerne le voisinage du site.
Ces études avaient pour objectif de préciser la nature et la répartition de la pollution radioactive, à la fois en surface et en profondeur, afin de mieux estimer son impact potentiel et d’aider l’ANDRA à définir les options d’assainissement, compte tenu du projet d’aménagement de ce site, envisagé par les pouvoirs publics.
Une radioactivité concentrée sur le site
Les études menées par l’IRSN montrent que la grande majorité de la pollution radioactive est située sur l’emprise du site actuellement propriété des Etablissements Charvet S.A. Les quelques zones présentant une radioactivité plus élevée que le bruit de fond, identifiées à l’extérieur de ce site, sont de faibles étendues et ont un impact négligeable dans la configuration actuelle.
L’exposition aux rayonnements ionisants ajoutée au bruit de fond naturel peut être considérée comme négligeable sur l’ensemble de l’Île-St-Denis, en dehors du site de la SATCHI et du cas particulier du bâtiment du site de Partena où des concentrations en radon nettement supérieures au niveau moyen du département ont été mesurées.
Ces études montrent également un transfert de la pollution radioactive vers les eaux souterraines de l’île, à l’aval hydraulique du site de la SATCHI.
Les conseils de l’IRSN
Sur la base de ces constats et dans le cadre du projet d’aménagement, l’IRSN préconise :
– la mise en place de dispositions permettant d’assurer la mémoire des zones polluées et, en cas de maintien pérenne sur site des matériaux radioactifs, de protections nécessaires (servitude ou réserve d’usage) ;
– la réalisation de contrôles radiologiques des matériaux excavés lors de la déconstruction éventuelle des bâtiments et de leurs fondations, dans le périmètre de l’étude ;
– la poursuite d’une surveillance périodique de la radioactivité des eaux de la nappe phréatique, en veillant à l’absence d’utilisation de l’eau de cette nappe au nord de l’île (aval hydraulique du site de la SATCHI).
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