Les relations entre les deux géants de l’énergie français ne sont toujours pas au beau fixe. Après s’être embrouillés sur le traitement des déchets du nucléaire, c’est désormais l’enrichissement de l’uranium qui suscite le débat entre EDF et Areva.
François Fillon va de nouveau devoir frapper du poing sur la table. Après le différent intervenu sur la chantier de Flamanville puis celui entre les deux dirigeants, Anne Lauvergeon et Henri Proglio sur l’avenir et le leadership de la filière nucléaire en France, c’est désormais la question de l’enrichissement de l’uranium qui sème le trouble entre les deux géants de l’énergie français.
EDF qui ne comptait pas sur Areva pour enrichir son uranium entre 2011 et 2013, a néanmoins fait des propositions destinées à limiter les dégâts sociaux d’une telle décision. Mais, les propositions de l’électricien ne semblent pas satisfaire l’énergéticien et l’Etat devrait de nouveau jouer le rôle d’arbitre.
Echéance du contrat Eurodif
Le contrat Eurodif, conclu entre EDF et la filière d’Areva au Tricastin, arrive à échéance à la fin de l’année. Et, avant de poursuivre dès 2013 avec Areva, et bénéficier de la nouvelle technologie moins couteuse de sa future usine George Besse 2, EDF souhaite se fournir auprès du russe Tenex ou de l’européen Urenco.
Une telle décision serait alors très couteuse en terme d’emplois pour Areva. Conscient de cet état de fait, EDF aurait alors proposer la reprise d’une partie des salariés mis sur la touche. Mais la question du chiffre divise encore. Et, alors que l’Etat avait plus ou moins réussit à jouer son rôle d’arbitre dans les conflits précédents, désormais le contexte a changé. En effet, les rumeurs sur un éventuel départ d’Anne Lauvergeon d’ici juin 2011 pourraient fausser le débat.
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