Des activistes de Greenpeace ont déployé vendredi dernier, sur la façade du siège de Nestlé à Francfort, une immense bannière sur laquelle était demandé à la multinationale suisse « d’accorder une pause aux Orang Outans ».
Dans le même temps, un écran géant placé plus bas diffusé les images d’une page twitter où l’on pouvait lire les centaines de messages adressés à Nestlé pour leur demander d’arrêter d’acheter de l’huile de palme indonésienne responsable de la déforestation pour la production de la célèbre barre chocolatée Kit kat.
Dans la foulée, 30 activistes déguisés en Orang Outan sont venus manifester pacifiquement à Lausanne en Suisse, en marge de l’Assemblée générale de Nestlé. Pendant ce temps, à l’intérieur de la salle, deux activistes faisaient irruption dans l’assemblée générale par le toit, en rappel et installaient en hauteur deux grandes bannières avec un message identique.
Les liaisons dangereuses avec Sinar Mas
Greenpeace a lancé en mars dernier une campagne publique pour dénoncer le rôle joué par Nestlé dans la destruction des forêts tropicales indonésiennes et des tourbières. La compagnie transnationale suisse utilise pour fabriquer les Kitkat de l’huile de palme fourni par le géant indonésien Sinar Mas. Plusieurs rapports de Greenpeace prouvent que Sinar Mas est responsable de déforestation massive en Indonésie.
En réponse à la campagne de Greenpeace, après un temps de latence, Nestlé a fini par annoncer annuler ses contrats directs avec Sinar Mas. Mais le géant suisse continue malgré tout de s’approvisionner auprès de négociants, comme Cargill, qui eux travaillent main dans la main avec Sinar Mas en Indonésie. Greenpeace demande à Nestlé de ne plus s’approvisionner directement ou indirectement via des fournisseurs tiers en huile de palme criminelle. Nestlé doit rayer Sinar Mas de sa filière d’approvisionnement pour voir sa barre chocolatée perdre le nom de « kitkatkiller ».
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