Plus le temps passe, plus la Louisiane est inquiète. La marée noire causée par l’explosion d’une plate-forme pétrolière dans le Golfe du Mexique se rapproche dangereusement des côtes. La catastrophe écologique est malheureusement en marche.

Alors que la marée noire s’approche dangereusement du delta du Mississipi, le gouvernement américain tente désespérément de stopper la catastrophe. Barack Obama s’est engagé à mobiliser toutes les forces du pays ainsi que l’armée américaine afin de limiter les dégâts qui menacent l’industrie de la pêche et du tourisme en Louisiane mais aussi au Mississipi, en Alabama et en Floride. Le gouverneur de Louisiane a de son côté décrété l’état d’urgence et demandé le déploiement de quelques 6.000 soldats de la garde nationale.

L’ombre d’une catastrophe écologique plane, la nappe de pétrole se trouvant à 5km d’une réserve naturelle située au c?ur des marécages du delta du Mississipi. Etant donné la géographie de cette zone, les experts prévoient d’ores et déjà un nettoyage très difficile en cas de pollution.

BP sur tous les fronts

La plate-forme pétrolière exploitée par le britannique BP et qui a explosée la semaine dernière déverse encore l’équivalent de 5.000 barils de pétrole par jour. Janet Napolitano, la secrétaire à la Sécurité intérieure, juge qu’il s’agit d’une « marée noire d’ampleur nationale » et ajoute « continuer à demander à BP la réaction la plus ferme possible ». Quant à Barack Obama, il ajoute que le pétrolier serait in fine, responsable du financement des opérations de nettoyage, annonce qui bien évidemment, a plombé le titre de la société britannique qui a perdu 10% de sa valeur depuis le début de la catastrophe.

Pour l’heure, BP aidé des forces américaines, tente d’endiguer la situation. La marine a fourni des barrages flottants et sept systèmes de pompage aux garde-côtes, qui, épaulés par BP, ont déployé ce que la firme a qualifié d’opération anti-marée noire la plus importante de l’histoire. Des moyens aériens ont également été mobilisés. Après l’échec de plusieurs missions menées à l’aide d’engins robotisés pour tenter de combler la fuite, BP et les garde-côtes ont décidé mercredi de procéder à des « incendies contrôlés » pour limiter la croissance de la nappe. BP mise désormais sur la mise en place d’un couvercle sous-marin mais l’installation devrait prendre un mois.