A l’issue du comité national de pilotage et de suivi du plan national sur les PCB, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, dans le cadre des missions qui lui sont confiées par le ministère en charge du développement durable, a ouvert un site d’information qui présente la teneur en PCB des poissons et des sédiments dans les cours d’eau et plans d’eau français.
Le site réalisé en partenariat avec les ministères de la Santé et de l’Agriculture et de la Pêche, et l’Afssa, permet de visualiser les données issues des prélèvements effectués sur plus de 100 sites d’échantillonnage en 2008. Les résultats d’analyses sont accompagnés d’éléments relatifs à la méthodologie employée. Une recherche par bassin hydrographique ou par région administrative peut également être effectuée.
Dans son communiqué de présentation, l’Onema explique que, conformément aux engagements du Grenelle environnement, le site s’articule autour de six grands axes : Intensifier la réduction des rejets de PCB ; améliorer les connaissances scientifiques sur le devenir des PCB dans les milieux aquatiques et gérer cette pollution ; renforcer la surveillance des milieux aquatiques et des produits de la pêche mis sur le marché et adopter les mesures de gestion des risques appropriées ; améliorer la connaissance du risque sanitaire et sa prévention ; accompagner les pêcheurs professionnels et amateurs impactés par les mesures de gestion des risques ; et évaluer et rendre compte des progrès du plan.
Les PCB
Pour rappel, les PCB, ou PolyChloroBiphényles, sont des composés organiques aromatiques fortement chlorés plus connus en France sous le nom de pyralènes. Très utilisés à partir des années 1930 dans l’industrie, ils ont été utilisés comme isolants dans les transformateurs électriques et les condensateurs, comme lubrifiants dans les turbines et les pompes ou comme composants d’huiles, de soudures, d’adhésifs, et de peintures. Depuis plus de 20 ans, ces substances sont interdites à la vente et à la fabrication en Europe en raison des risques qu’elles présentent sur la santé de l’homme et le fonctionnement des milieux aquatiques. Peu biodégradables et peu solubles dans l’eau, ces substances se sont accumulées durant toutes ces années dans les sols, dans les sédiments et dans les organismes vivants, principalement dans les tissus graisseux.
Aujourd’hui, plusieurs cours d’eau français sont contaminés par les PCB, que ce soit les sédiments ou les espèces de poissons présentant une forte teneur en matière grasse, comme les anguilles, ou vivant au contact des sédiments, comme la brème ou la carpe.
Pour en savoir + : Site PCB de l’Onema
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