Encore mal filtrés, les pesticides représentent l’un des points noirs des stations d’épuration. Afin de réduire en amont l’utilisation des produits phytosanitaires, le SEDIF parisien encourage les communes à limiter au maximum le recours aux pesticides voire à les supprimer.
Les 73 communes du programme Phyt’Eaux Cités, porté par le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF), ont été invitées aujourd’hui à une journée de démonstration des techniques alternatives à la lutte chimique, à Villebon-sur-Yvette. A cette occasion, le trèfle « Phyt’Eaux Cités » sera décerné pour récompenser les communes méritantes.
L’usage croissant des produits phytosanitaires est une cause majeure de pollution des rivières en Ile-de-France, rappelle le SEDIF. Cette pollution nécessite la mise en ?uvre de traitements toujours plus performants et coûteux pour la production d’eau potable. La solution alternative pour préserver la qualité de l’eau, reste la réduction de l’utilisation de ces produits voire l’arrêt de leur utilisation.
Diminution des pesticides dans l’Yvette
Lancé en janvier 2007 à l’initiative du SEDIF, Phyt’Eaux Cités est un programme de prévention et de sensibilisation qui vise à réduire l’emploi de produits phytosanitaires sur un territoire de 73 communes dans le bassin de la Seine, en amont de Paris.
Le SEDIF se félicite que Phyt’Eaux Cités remporte d’ores et déjà une large adhésion des communes : 78 % des communes des bassins se sont engagées dans ce programme et ont d’ores et déjà diminué de 68 % l’usage des produits phytosanitaires. En 2009, 3 communes ont totalement arrêté leur utilisation et 24 partiellement, sur voirie et espaces verts le plus fréquemment.
Ces premiers résultats se traduisent par une diminution des apports de pesticides dans l’Yvette à Epinay-sur-Orge en aval du bassin, depuis le lancement de l’opération. Ainsi, dans l’Yvette, les flux d’aminotriazole sont passés de 20 à 5 kg et de glyphosate, de 27 à 15 kg. Cette baisse est à confirmer en 2011.
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