Retour en grâce du vaccin contre l’hépatite B

Une étude de l’Institut de veille sanitaire publiée dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire révèle le retour en force de la vaccination contre l’hépatite B, après des années difficiles, ponctuées de rumeurs diverses et variées.

Le vaccin contre l’hépatite B, proposé aux enfants sous la forme de trois injections, rencontre à nouveau l’intérêt du public. Après avoir traversé une zone de turbulence importante ponctuée de doutes et de rumeurs, la couverture vaccinale a en effet nettement augmenté en France.

La polémique autour du vaccin contre l’hépatite B avait enflé à la fin des années 90 après que ce dernier ait été soupçonné de provoquer des poussées de sclérose en plaque. Cette rumeur avait alors mis un terme aux campagnes de vaccination mises en place dans les écoles et les parents se montraient très réticents à la vaccination de leur tous petits.

280.000 Français porteurs du virus

Depuis, du temps est passé et à défaut de la mise en évidence claire et nette d’un lien existant entre la vaccination et le développement d’une sclérose en plaque, le vaccin contre l’hépatite B a repris du galon. Ainsi, selon l’étude menée par l’InVS, la couverture vaccinale est passée d’environ 27% avant 2004,  à 34% en 2004, pour atteindre 42% en 2007. Une des raisons de ce retour en grâce peut également résider dans la simplification de cette vaccination qui est désormais intégrée dans un vaccin hexavalent intégrant cinq autres vaccinations.

« L’arrivée du vaccin hexavalent, qui permet de protéger contre l’hépatite B en même temps qu’on injecte d’autres vaccins moins polémiques, facilite son acceptation par les familles et même par les médecins » explique le Dr Guthman, épidémiologiste co-auteur de l’étude, interrogé par le Figaro.

Si la vaccination contre le virus responsable de l’hépatite B, virus s’attaquant au foie et pouvant provoquer des cirrhoses ou même des cancers du foie, reprend, la France demeure cependant toujours à la traine par rapport à ses voisins européens où la couverture vaccinale peut atteindre chez certains 85 à 95% des jeunes enfants. Pour rappel, l’hépatite B est à l’origine de 1300 décès par an en France et 280.000 personnes sont porteuses du virus.

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