En accord avec Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé avoir signé un arrêté sur la poursuite d’essais sur une vigne transgénique en Alsace. La vigne en question a été génétiquement modifiée afin de résister au virus du court-noué, transmis par des vers.
Invité le 18 mai dernier sur RMC, le ministre de l’Agriculture a donc annoncé avoir « autorisé, et j’ai signé l’arrêté, les essais en plein champ sur une vigne OGM » du centre de l’ Institut national de recherche agronomique de Colmar. L’expérimentation menée à Colmar porte sur la culture de porte-greffe génétiquement modifiés pour lutter contre le court-noué, un virus qui attaque les vignes.
Cette expérimentation avait été interrompue en septembre 2009 après qu’un militant anti-OGM avait détruit les 70 porte-greffes. Selon le directeur de l’Inra, Jean Masson, cette opération a fait perdre un an et demi de retard aux travaux de ses équipes.
« Inadmissible »
Bien évidemment, cette décision n’est pas sans provoquer de vives réactions chez les écologistes. Pour Alain Jund, le porte-parole des Verts en Alsace, la décision de Bruno Le Maire est « inadmissible et irresponsable« . Il la qualifie même de « déni de démocratie » étant donné qu’elle n’a donné lieu à aucun débat contradictoire. Cette réaction s’oppose à celle du sénateur Vert du Haut-Rhin qui avait considéré le saccage des essais de l’Inra de « gachis humain incommensurable« .
Enfin, le plus célèbre des faucheurs volontaires, José Bové s’est contenté de qualifier cette décision de « mauvaise« .
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