A la veille de la venue du président Obama en Louisiane, le pétrole a enfin cessé de s’échapper dans les eaux du golfe du Mexique. Le colmatage de la fuite à l’aide de boues a donc atteint son but, mais si la bataille est gagnée, la guerre n’est pas finie.
Le pétrolier BP aurait enfin réussi à colmater la fuite et empêcher le pétrole de se déverser inéluctablement dans les eaux du golfe du Mexique. Il était temps puisque si BP chiffrait la fuite à 5.000 barils de pétrole par jour, les experts du gouvernement considèrent de leur côté que c’étaient plutôt l’équivalent de 12.000 à 25.000 barils qui s’échappaient chaque jour. Ces nouveaux chiffres feraient alors de cette catastrophe la plus importante jamais enregistrée aux Etats-Unis, devant le naufrage de l’Exxon Valdez en Alaska, pétrolier qui avait avait rejeté en mer 260.000 barils de brut en 1989.
Si la bataille est gagnée, la guerre n’est toutefois pas terminée. Tant que le pétrolier n’aura pas scellé définitivement le puits d’où s’échappe le brut, le risque d’une récidive demeure. Ainsi, alors que le directeur général de BP, Robert Dudley, indiquait hier matin sur NBC qu’il était trop tôt pour mesurer le succès de la manoeuvre « titanesque » entreprise, il s’est refusé à confirmer le fait que le pétrole brut aurait cessé de s’écouler, une information donnée par l’amiral Thad Allen, chargé de superviser la marée noire.
Moratoire de 6 mois
Ce nouvel épisode dramatique devrait pousser Barack Obama, attendu en Louisiane aujourd’hui, à prolonger de six mois le moratoire sur les nouveaux permis d’exploration offshore en eau profonde. Il s’agit de laisser le temps à une commission indépendante de faire toute la lumière sur les causes exactes de cette catastrophe.
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