L’organisation écologiste Greenpeace se félicite depuis quelques jours d’avoir obtenu gain de cause en réussissant à stopper les envois de déchets nucléaires d’Areva vers la Russie, grâce à la multiplication d’actions chocs. De son côté, le groupe nucléaire Français a une toute autre version des faits.
Alors que Greenpeace affirme haut et fort dans les journaux du week-end avoir obtenu l’arrêt des envois de déchets nucléaires d’Areva vers la Russie, le groupe nucléaire français dément toute implication de l’organisation écologiste dans cette décision. « Malgré les explications fournies par le groupe Areva, la presse du week-end rapporte une affirmation de Greenpeace selon laquelle Areva aurait décidé de mettre fin aux transports d’uranium appauvri vers l’enrichisseur russe Tenex cette année, suggérant que cette décision serait prise sous la pression de cette organisation anti-nucléaire. C’est affirmation est dénuée de tout fondement« , peut-on lire dans un communiqué officiel du groupe.
« L’arrêt de ces transports à la fin de 2010 est la conséquence du terme d’un contrat commercial dont le non-renouvellement avait été décidé dès 2006. Le dernier transport d’uranium appauvri d’Areva vers la Russie, dans le cadre de ce contrat, aura lieu, comme prévu, dans les semaines à venir. Le sujet avait été abordé lors d’une réunion du Haut Comité à la Transparence de novembre 2009 en présence de Yannick Rousselet, représentant de Greenpeace. En outre, celui-ci participe à la rédaction du rapport du groupe de travail du Haut Comité sur le cycle du combustible nucléaire dans lequel figure cette échéance« , explique le groupe nucléaire français.
« Beaucoup d’imagination » mais « peu de mémoire »
Mais la « guéguerre » entre les deux entités continue néanmoins. Alors que dans son communiqué, Greenpeace faisait savoir que « la polémique internationale créée ces derniers temps notamment grâce aux actions de Greenpeace a eu raison de ce scandale !« . De son côté, Jacques-Emmanuel Saulnier, porte-parole d’Areva estime que, « cette histoire montre que Greenpeace a beaucoup d’imagination mais peu de mémoire et que, cantonnée dans son dogme anti-nucléaire, elle se trompe une nouvelle fois de combat« .
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