Lors de la session d’ouverture de la conférence de la Semaine verte à Bruxelles, qui a eu lieu hier, deux nouveaux instruments visant à lutter plus efficacement contre la perte de biodiversité ont été présentés. Il s’agit de BISE, le système d’information européen sur la biodiversité, un nouveau portail web qui centralisera toute l’information concernant la biodiversité européenne.
En plus de ces deux nouveaux instruments présentés hier, l’Agence européenne pour l’environnement et la Commission européenne ont également défini un « niveau de référence en matière de biodiversité » à l’intention des responsables politiques, fournissant un tableau complet de la situation actuelle en matière de biodiversité. Le niveau de référence permettra d’évaluer les progrès accomplis grâce aux nouveaux efforts déployés en matière de lutte contre la perte de biodiversité et de définir et mesurer avec précision les évolutions après 2010.
« La perte de biodiversité n’est pas un phénomène abstrait – le problème se pose ici et maintenant. Grâce à l’état des lieux précis qu’ils permettront d’établir, ces nouveaux instruments nous aideront à évaluer les actions entreprises et à prendre des mesures concrètes pour enrayer la perte de biodiversité, voire pour inverser la tendance dans la mesure du possible« , a déclaré Janez Poto?nik, le commissaire européen chargé de l’environnement. »Le défi consiste à traduire dans le langage de tous les jours l’ensemble des connaissances et des informations relatives à la biodiversité collectées dans le cadre du « niveau de référence » et de BISE, pour inciter les collectivités et les particuliers à agir. N’allons pas croire qu’il est possible de mettre véritablement fin au déclin de la biodiversité sans la participation effective de la société et l’engagement personnel des citoyens » a pour sa part déclaré le professeur Jacqueline McGlade, directeur de l’AEE.
Un niveau de référence pour mesurer les progrès accomplis
On explique notamment l’incapacité de l’Europe à enrayer la perte de biodiversité pour 2010 par les lacunes existantes dans les connaissances sur l’état de la biodiversité dans l’UE. L’établissement d’un niveau de référence vise à résoudre le problème en donnant aux responsables politiques un point de comparaison permettant de mesurer l’état de la biodiversité à l’intérieur de l’UE.
Ce nouvel instrument permet d’établir des connexions entre le nombre d’espèces, l’état de leurs habitats et les services écosystémiques sur la base de faits et de chiffres scientifiquement prouvés et validés et/ou contre-expertisés par les États membres. Les données relatives aux espèces et aux habitats seront classées par grands types d’écosystèmes (zones côtières, zones humides, prairies, forêts, etc.) et seront actualisées chaque année, le cas échéant, pour pouvoir dresser un inventaire précis des progrès accomplis. Qui plus est, le niveau de référence fournira aussi des informations sur les services écosystémiques. L’instrument présenté aujourd’hui sera pleinement opérationnel avant la fin de l’année dans la perspective des objectifs fixés par la future politique de l’UE sur la biodiversité.
Une nouvelle plate-forme consacrée à l’information sur la biodiversité
La conférence a aussi été marquée par le lancement de BISE, le système européen d’information sur la biodiversité. BISE est un portail d’informations conçu pour faciliter l’accès aux informations existantes sur la nature et la biodiversité, qui présente les données d’une manière beaucoup plus complète que par le passé. Outre des informations sur la politique et la réglementation de l’UE dans le domaine de la conservation de la nature, le site contient aussi une multitude de données sur l’état de l’environnement et des écosystèmes de l’UE, sur les menaces auxquelles ils sont exposés, sur la recherche en matière de biodiversité menée à l’échelle de l’UE ainsi que des renseignements sur l’état de la biodiversité par État membre en vue d’encourager une coopération accrue.
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