Jean-Louis Borloo a annoncé, hier, la prochaine interdiction à la consommation des poissons issus des rivières polluées. L’Afssa devrait rendre dans les prochaines semaines un avis sur la pollution au PCB dans la Seine, un fleuve soupçonné d’être fortement touché.
A en croire l’association Robin des Bois, qui se réfère aux dernières analyses réalisées par l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), la Seine serait dangereusement polluée, contenant des taux de PCB très élevés. Interdits depuis 1987, les polychlorobiphényles (PCB) se sont accumulés dans les rivières et certains fleuves français depuis plusieurs années. Les valeurs relevés dépasseraient parfois très largement les seuils autorisés dans le fleuve parisien.
Après le Rhône, la Garonne, la Charente, la Somme, ou encore l’Essonne, la Seine serait à son tour touchée par une pollution aux PCB. Les arrêtés d’interdiction de consommation se multiplient et devraient prochainement être publiés pour la Seine, peut-être jusqu’au c?ur de la Capitale, un symbole. La simple pêche (sans consommation) ne devrait cependant pas être interdite.
Dangereux mais encore peu pris en compte
Peu solubles dans l’eau, les PCB seraient essentiellement véhiculés par l’eau puis rapidement stockés dans les sédiments, pour finalement se retrouvés concentrés dans la biomasse animale en général et les poissons en particulier. On considère la plupart des PCB comme des cancérogènes probables, des perturbateurs endocriniens et des inducteurs enzymatiques capables de modifier le métabolisme de l’homme.
Malgré son danger pour la santé, les molécules de PCB sont encore trop rarement recherchées par les analyses classiques des eaux.
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