Afin de sortir de l’impasse dans le dossier des OGM, la Commission européenne qui envisage de débloquer les autorisations de cultures d’organismes génétiquement modifiés dans l’Union, entend laisser les Etats membres libres de les interdire dur leur territoire.
Trois nouvelles demandes d’autorisation, l’une pour le maïs BT11 du suisse Syngenta, une pour celui de l’américain Pioneer, le BT 1507 et la dernière pour la reconduction du MON 810 de Monsanto, attendent un accord européen. Afin de débloquer les dossiers et sortir de l’impasse, John Dalli, le commissaire à la santé en charge du dossier sur les OGM compte présenter le 13 juillet prochain sa proposition de laisser les gouvernements libres d’interdire ou non les OGM autorisés au niveau européen, sur leur territoire.
Le commissaire européen maltais a donc lancé cette semaine les premières consultations sur sa réforme, qui s’inspire d’une proposition des Pays-Bas datant de 2009 et reprise par la José Manuel Barroso, lors de sa campagne pour un second mandat à la présidence de la Commission.
Attention aux autorisations en chaîne
Les interdictions prévues pourraient couvrir l’ensemble du territoire ou seulement une région et ne pourraient concerner qu’un ou plusieurs OGM. Elles n’auront alors pas besoin d’être avalisées par la Commission comme cela était le cas jusqu’à présent.
Du côté des opposants aux OGM, si Greenpeace salue « le droit pour les Etats et les régions de se déclarer libres d’OGM« , l’organisation refuse « que la Commission utilise cette proposition pour accélérer les autorisations de culture« . Pour plusieurs ONG, fluidifier le processus, c’est ouvrir la porte à des autorisations en chaîne.
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