Interrogé hier lors des questions aux gouvernement sur le « coût pharaonique » du projet international de réacteur à fusion thermonucléaire Iter, Pierre Lellouche, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes a expliqué que des « réponses financières » seront trouvées pour financer le surcoût.
Alors que le député Vert François de Ruby l’invitait à « revenir sur ce projet pharaonique inutile« , Pierre Lellouche a défendu le projet Iter et annonçait que le gouvernement avait « tout à fait l’intention de (le) poursuivre« . « Nous allons trouver les réponses financières à donner » explique-t-il avant de rappeler qu’il s’agissait de « trouver la source d’énergie de la planète à la fin de ce siècle« .
Ce projet Iter, projet de réacteur expérimental construit à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône, avait été officiellement lancé en 2006 et est régi par un accord international entre le Communauté européenne de l’énergie atomique, Euratom, et six autres pays, Chine, Inde, Japon, Corée du sud, Russie et Etats-Unis. Il s’inscrit dans la recherche d’une nouvelle source d’énergie « propre et illimitée« .
De 5,9 à 7,2 milliards d’euros aujourd’hui
Néanmoins, il est vrai que les dépenses ont explosé et d’un coût initial estimé à 5,9 milliards dont 2,7 milliards pour la seule Europe, la facture atteint 7,2 milliards d’euros entre 2007 et 2020 en Europe, dont 20% pour la France. Les ministres européens en charge de la Recherche réunis à Bruxelles le 26 mai dernier ont bien précisé qu’ils ne ponctionneraient pas davantage leurs budgets nationaux pour faire face au surcoût.
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