Après l’annonce par la Commission européenne de la fermeture anticipée de la pêche au thon rouge, les pêcheurs français demandent des explications, leurs quotas n’auraient pas été atteints.
Pour Maria Damanaki, la commissaire en charge de la Pêche, la mesure prise par la Commission est « nécessaire pour protéger les stocks fragiles de thon rouge » et pour assurer leur survie. Effective à compter de mercredi minuit (22H00 GMT) pour les thoniers senneurs en Méditerranée et dans l’est de l’Atlantique, cette mesure concerne donc essentiellement la France et l’Espagne.
Si cette décision a été applaudie par les organisations écologistes, elle a provoqué la colère des pêcheurs français soutenus par les autorités nationales. Dès l’annonce de la fermeture, Bruno Le Maire a immédiatement demandé des explications à Bruxelles. » Soit la Commission nous apporte la preuve formelle que les bateaux français, notamment les sept restant sur zone, ont réalisé l’intégralité de leurs quotas et dans ce cas nous respecterons naturellement la décision, soit les navires de pêche français n’ont pas pu réaliser leurs cotas et nous demandons à la Commission européenne de laisser les pêcheurs français réaliser les cotas légalement autorisés« .
« Nous sommes dans notre droit«
Olivier Drewes, le porte-parole de Maria Damanaki, soutient que la France avait atteint mercredi 100% des quotas de ses senneurs, chiffre contesté par les pêcheurs eux-mêmes. Mourad Kahoul, le président du syndicat des thoniers français, estime de son côté qu’actuellement, « huit bateaux sur les 17 battant pavillon français n’ont pêché que 62% de leur quota. Ils ont reçu pour consigne de rester en mer. Aujourd’hui, nous sommes dans notre droit, nous n’allons pas baisser les bras pour faire plaisir aux écologistes comme le fait la Commission. Il se dit par ailleurs prêt a défendre son point de vue devant la Cour européenne de Justice s’il le faut.
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