Une entreprise marnaise spécialisée dans le recyclage fait l’objet d’une enquête sur un trafic de déchets électroniques non dépollués vers l’Asie. La justice la soupçonne d’avoir exporter illégalement près de 30.000 tonnes de déchets dangereux.
Selon les informations fournies par la gendarmerie, la société collectait du matériel électronique, des vieux ordinateurs, des écrans et des télévisions, chez les particuliers ou auprès des collectivités locales. Mais, alors qu’elle avait pour mission de dépolluer ces équipements avant des les exporter, les investigations menées par les gendarmes et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et la santé publique, l’Oclaesp, ont abouti à la découverte de trois hangars de 5.000 m² abritant des centaines de palettes de déchets non dépollués prêtes à être exportées illégalement.
« Ils étaient pour partie revendus à une société étrangère qui, basée au Benelux et en Allemagne, les exportait sans la moindre traçabilité vers la Chine et le Vietnam« , confie une source proche de l’enquête au Figaro, qui révélait l’affaire hier. « Au cours de ce périple, les différents composants à base de métaux précieux étaient récupérés afin d’être revendus, tandis que le plastique était mis au rebut« .
30.000 tonnes de déchets dangereux exportés illégalement
Cyril Martin, le chef d’escadron de la gendarmerie de Vitry-le-François, explique qu’entre « 10 et 20 tonnes de déchets par semaine étaient collectées par l’entreprise depuis près de deux ans. Presque tous contiennent des produits hautement toxiques comme du plomb ou du cadmium« . Selon les premiers éléments de l’enquête, ce serait quelques 30.000 tonnes de déchets dangereux qui auraient ainsi été exportés illégalement depuis deux ans.
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