Suite à la catastrophe sur la plate-forme Deepwater Horizon, responsable de la marée noire qui frappe actuellement le Golfe du Mexique, le secteur pétrolier mais aussi les autorités s’inquiète des risques liés au forage offshore. Gros producteur de pétrole, la Norvège discute actuellement avec la France sur les leçons à tirer de l’accident du 22 avril dernier.
BP aura eu au moins un mérite, c’est de rappeler au monde et notamment aux Européens, les risques potentiels de l’activité pétrolière, notamment de l’offshore. Désireux d’éviter qu’une telle catastrophe survienne en Europe, la France et la Norvège ont décidé de tenir des discussions sur les leçons tirées de l’accident dans le Golfe du Mexique, à l’occasion de la visite en Norvège de François Fillon, les 13 et 14 juin.
Les deux pays ont engagé un dialogue annuel franco-norvégien sur l’énergie, dans lequel, depuis 2006, des représentants des deux pays se réunissent pour discuter de tous les sujets ayant trait à l’énergie, et des défis environnementaux correspondants. « L’échange de vues et d’expérience entre expert est fondamental pour mettre en place des standards ambitieux et appropriés » affirment la France.
Géant mondial des hydrocarbures
Géant mondial des hydrocarbures, la Norvège est bien sûr le 1er pays producteur de pétrole de l’Union européenne, mais aussi le 3e au monde, derrière l’Arabie Saoudite et la Russie. En matière, la Norvège dispose d’une réglementation très stricte et un savoir-faire important. De son côté, la France propose une industrie pétrolière et gazière puissante et reconnue. A ce titre, elle est un opérateur historique et majeur en Norvège.
La Norvège et la France sont, depuis plusieurs décennies, à l’origine de plusieurs initiatives en faveur d’une politique énergétique responsable, comme le « dialogue producteurs- consommateurs », lancé conjointement en 1991 pour réduire la volatilité des prix du pétrole. « Nos deux pays sont à la pointe de la défense de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique, comme en atteste notre rôle actif dans les négociations climatiques internationales, en particulier notre initiative commune contre la déforestation », précise le gouvernement.
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