Selon les résultats d’une étude menée par la Frapna, Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature, durant deux ans, 40% des captages d’eau potable de Rhône-Alpes ne seraient pas suffisamment protégés et s’exposeraient donc à des pollutions ponctuelles ou accidentelles.
Alors qu’une loi de 1964 prévoit un périmètre de protection pour les captages d’eau potable, la Frapna révèle que 40% des captages de Rhône-Alpes ne satisferaient pas à cette disposition et ne seraient pas suffisamment protégés. L’Isère et la Drôme figureraient en tête des départements où les captages sont les plus exposés à des pollutions accidentelles ou ponctuelles. Ainsi, selon Jacques Pulou, pilote du réseau régional eau au sein de l’association écologiste, « en 2008, 20% des Savoyards, 10 à 20% des Isérois et 5 à 10% des habitants de l’Ain ont ainsi reçu au moins une fois de l’eau contaminée par des bactéries« .
Parmi les zones les plus exposées, les zones rurales et montagnardes où la situation devient préoccupante. Le Sdage Rhône-Mediterranée puis le Grenelle de l’environnement avaient ainsi dénombré 38 à 61 captages prioritaires déjà impactés par des pollutions aux nitrates ou pesticides. « C’est compliqué, car cela veut dire que tout le bassin-versant est concerné« , explique Christopher Thornton, président régional de la Frapna.
Plus alarmante, Jacqueline Collard, de l’association Santé environnement Rhône-Alpes confie au Progrès que « les cancers chez l’enfant sont en augmentation de 1 %. Je ne dis pas que ces cancers sont dus à la qualité de l’eau mais elle y contribue. Les femmes enceintes devraient être protégées« .
Commentaires récents