Contraint de céder à la forte pression exercée par Washington, BP a accepté de placer 20 milliards de dollars, sur un compte sous séquestre destiné à financer les conséquences de la marée noire qui ravage actuellement le Golfe du Mexique.
La Maison-Blanche a eu raison du géant British Petroleum. Mercredi, au sortir d’une réunion tenue à Washington entre Barack Obama et son vice-président, Joe Biden, et les dirigeants du groupe pétrolier britannique, BP a accepté de placer 20 milliards de dollars en réserve, pour financer les indemnités et les réparations à prévoir, suite aux ravages de la marée noire qui touche actuellement le littoral du Golfe du Mexique. Cette somme record, ne constitue cependant pas un montant plafond, a tenu à préciser un représentant des autorités américaines.
Critiqué pour sa gestion de cette crise, Barack Obama a présenté mardi aux Américains son « plan de bataille » contre la marée noire. Apportant une touche solennelle à cette allocution, le président américain se tenait pour la première fois depuis son élection, dans le bureau Ovale, un décor réservé aux grandes annonces pour le pays.
En parallèle, revenant sur les propos malheureux tenus à la presse, Carl-Henric Svanberg, président du groupe pétrolier, a présenté ses excuses officielles hier pour avoir parlé de « petites gens », évoquant les personnes victimes de la marée noire dont son groupe est responsable. « J’ai parlé de façon maladroite cet après-midi et j’en suis extrêmement désolé », a déclaré Carl-Henric Svanberg dans un communiqué pour des propos tenus à après sa rencontre à la Maison blanche avec le président Barack Obama.
La gaffe des « petites gens »
Le patron de BP a tenté de se justifier. Ce que je voulais dire, c’est que « BP comprend combien cela affecte profondément les vies des gens qui vivent le long du golfe et dont ils dépendent pour leurs moyens d’existence ». Cela se traduit « non pas par des mots mais par le travail que nous faisons pour faire les choses bien pour les familles et les entreprises auxquelles nous avons causé du tort », a précisé le président de BP.
A l’issue de sa rencontre avec Barack Obama, Carl-Henric Svanberg, qui est de nationalité suédoise, avait présenté ses excuses pour la marée noire et tenté de traduire sa préoccupation pour les populations touchées par cette catastrophe écologique. « J’entends parfois des commentaires selon lesquels les grandes compagnies pétrolières sont des sociétés avides qui ne se préoccupent de rien. Mais ce n’est pas le cas de BP. Nous nous préoccupons des petites gens », avait déclaré maladroitement Carl-Henric Svanberg à la presse.
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