Dans le cadre du procès de la Socatri qui se tient actuellement à Carpentras, le parquet a requis hier 100.000 euros d’amende à l’encontre de la filiale d’Areva. Il a également demandé la fermeture de la zone litigieuse dans l’usine du Tricastin.
La Socatri, filiale d’Areva, est poursuivi suite à la fuite d’uranium intervenue sur le site du Tricastin il y a maintenant deux ans. Le débordement d’une cuve avait contaminé les rivières alentour et l’incident avait été classé au niveau 1 de l’échelle INES. La Socatri est donc jugée pour avoir « jeté, déversé ou laissé s’écouler dans les eaux superficielles, souterraines, ou les eaux de la mer (…) une ou des substances quelconques dont l’action ou les réactions ont, même provisoirement, entraîné des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune« . La filiale d’Areva est également poursuivie pour avoir déclaré de façon très tardive l’incident aux autorités.
Alors que les associations environnementales qui se sont portées partie civile demandent chacune 20.000 euros de dommages et intérêts, Frédéric Agostini, le directeur d’Areva au Tricastin plaide de son côté « l’absence totale d’impact environnemental et sanitaire » de l’incident.
Quant à la procureur de la république, Yolande Renzi, elle a requis 100.000 euros d’amende à l’encontre de la filiale d’Areva et demandé « la fermeture définitive de la zone de stockage litigieuse » où s’était produite la fuite.
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