La sécurité des aliments s’est encore améliorée cette année dans l’Union européenne, en partie grâce au retrait du marché de pesticides nocifs et au renforcement des contrôles aux frontières de l’Union. Depuis janvier dernier, l’UE a essentiellement établi un poste frontière commun pour certains fruits et légumes. Pour ces produits importés, un nouveau régime a été mis en place, prévoyant le contrôle des lots à la frontière avant leur entrée dans l’Union.
Afin de constater par lui-même comment ce système fonctionne dans la pratique, le commissaire européen chargé de la santé et de la politique des consommateurs, John Dalli, s’est rendu hier au port d’Anvers et à la Mechelse Veilingen, coopérative agricole et criée aux légumes à proximité de Malines.
A l’occasion de ce déplacement, John Dalli annonçait « ce que j’ai vu aujourd’hui m’a convaincu que les fruits et légumes qui arrivent sur notre table sont sans danger. Je suis certain que les « meilleures pratiques » en matière de sécurité des aliments comme celles que nous avons vues mises en ?uvre ici aujourd’hui se généralisent en Europe et concourent discrètement au même objectif, à savoir garantir aux citoyens européens une alimentation plus sûre et plus verte ». « Les États membres ont consacré des ressources considérables au bon fonctionnement du nouveau système, et leurs efforts ont été couronnés de succès » ajoute-t-il.
Les visites sur le terrain
Le déplacement à Anvers et Malines a été pour le commissaire Dalli l’occasion d’apprécier de visu les efforts déployés par les agriculteurs et les distributeurs pour limiter le plus possible les concentrations de résidus de pesticides. Ces deux visites sur le terrain lui ont permis de constater que plusieurs niveaux de contrôle sont appliqués en ce qui concerne les résidus de pesticides avant que les fruits et légumes ne parviennent sur la table des citoyens de l’UE. Ces contrôles sont requis par la législation de l’UE et vont de pair avec les règles strictes de l’Union en matière de pesticides.
La législation de l’UE sur les pesticides est probablement la plus rigoureuse au monde et l’UE a entrepris plusieurs grandes réformes pour améliorer le niveau de protection des consommateurs. Au cours des deux dernières années, la Commission a harmonisé la législation relative aux limites maximales applicables aux résidus de pesticides dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux; elle a également finalisé l’évaluation des pesticides sur le marché, ce qui s’est traduit par le retrait d’environ 700 substances sur les 1000 qui s’y trouvaient initialement.
Des règles européennes plus strictes
En novembre 2009, par ailleurs, l’UE a adopté des règles plus strictes en matière d’approbation des pesticides, qui entreront en vigueur en juin 2011. Ces règles concernent les agents cancérogènes, les agents mutagènes et les substances toxiques pour la reproduction et le système endocrinien. En vertu des nouvelles règles, ces substances ne sont pas approuvées, à moins que l’exposition humaine ne soit négligeable.
Pour faire en sorte que les exigences de sécurité soient pleinement respectées, et garantir ainsi un niveau élevé de protection des consommateurs, il faut disposer d’un système de contrôle efficace. Aussi des contrôles sont-ils appliqués à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, tant sur les produits nationaux que sur les produits importés.
Les règles de l’UE mises en place en janvier 2010 requièrent des contrôles renforcés aux frontières pour un certain nombre de fruits et légumes importés. Les contrôles sont en fait réalisés par les autorités compétentes des États membres et sont axés sur une liste de produits d’origine végétale provenant de certains pays tiers et nécessitant une surveillance renforcée. Cette liste, qui fait l’objet d’une révision trimestrielle, contient des produits tels que des légumes de Thaïlande et des fruits tropicaux de République dominicaine. Le nouveau régime prévoit, entre autres, des contrôles documentaires et une analyse des pesticides pour une vaste gamme de fruits et légumes comme les mangues, les bananes, les aubergines, les courgettes et les poires importées de certains pays tiers.
Des résultats concrets
Depuis la mise en place de ce régime en janvier dernier, près de 13 600 lots de fruits et légumes importés ont été contrôlés. Dix pour cent de ces produits ont été testés et 10 % des produits testés se sont révélés non conformes aux exigences de sécurité applicables dans l’UE. En Belgique, où se sont déroulées les visites d’aujourd’hui, les autorités nationales ont contrôlé plus de 300 lots des fruits et légumes de la liste au cours du premier trimestre 2010. Quelques-uns d’entre eux n’étaient pas conformes aux exigences de l’UE.
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