La ministre norvégienne de la pêche, Lisbeth Berg-Hansen, a répondu ce matin aux questions des députés de la commission de la pêche sur le respect, par la Norvège, de la réglementation internationale qui régit la chasse à la baleine et sur la perspective d’un changement de la politique suivie dans ce domaine.
L’approche adoptée par la Norvège concernant les chasses à la baleine et au phoque est différente de celle de l’Union européenne. Dans ses remarques préliminaires, Lisbeth Berg-Hansen a fait observer que l’approche de la Norvège, axée sur les écosystèmes, s’appuie sur des données strictement scientifiques et qu’il ne faut pas se laisser guider par les émotions.
L’espagnole Josefa Andrés Barea a demandé comment la Norvège établissait ses critères pour la chasse à la baleine, en sachant que les données scientifiques peuvent être interprétées de différentes manières. « Pourrions-nous tous travailler sur la base des mêmes critères? » a-t-elle demandé. Quant au grec Kriton Arsenis, il aimerait savoir si la Norvège avait l’intention de revoir son approche au regard du droit international de la pêche, et notamment du moratoire sur la chasse commerciale à la baleine.
« Nous respectons le moratoire » a répondu la ministre norvégienne, tout en ajoutant que « les chasses à la baleine et au phoque ont lieu dans le respect du droit international en vigueur« . Elle a également souligné que l’approche de la Norvège est axée sur la durabilité, la règlementation stricte d’une activité non subventionnée et une production de viande exclusivement destinée au marché norvégien, et que les normes communes s’appliquent à toutes les espèces marines.
Espèces en danger et sanctuaires biologiques
La suèdoise, Isabella Lövin a demandé si la Norvège était favorable à un compromis au sein de la Commission baleinière internationale (CBI) qui autoriserait la chasse de deux espèces en danger. La députée a également souhaité entendre la ministre sur l’activité de « chasse scientifique » à la baleine pratiquée par le Japon.
« Nous chassons uniquement les espèces non menacées » a répondu Lisbeth Berg-Hansen, soulignant en outre que la Norvège ne chasse pas la baleine dans les zones protégées. Elle a également fait observer que son pays participe au débat international sur la chasse à la baleine au sein de la CBI. Par ailleurs, le débat a eu lieu en parallèle avec la réunion annuelle de la CBI qui a débuté à Agadir, au Maroc.
Le Parlement a adopté une résolution au mois de février de l’année dernière demandant à l’Union européenne d’oeuvrer à la mise en place d’une convention internationale pour la protection des baleines. Les députés ont demandé d’interdire la mise à mort de baleines à des fins scientifiques et le maintien du moratoire sur la chasse commerciale à la baleine.
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