Recyvalor annonce le début de 3 nouveaux chantiers d’élimination des stocks historiques de vieux pneus, dans le Loiret, dans la Loire et dans l’Hérault. Au total, l’association interprofessionnelle devra avoir supprimé 80 000 tonnes de pneus usagés, stockés souvent à ciel ouvert, avant 2016.
Créée en 2008, l’association Recyvalor est chargée de la collecte et la valorisation des quelques 11 millions de vieux pneus tourisme recensés sur 61 sites dans l’hexagone. Depuis le 21 juin, Recyvalor a lancé ses 10, 11 et 12 chantiers à Gien, Sury-le-Comtal et Lansargues. Chantiers prioritaires en raison de leurs risques sanitaire et environnemental, ces sites sont particulièrement « sensibles ». Pour Recyvalor, le site de Sury-le-Comtal est l’un des plus importants traités depuis sa création, avec 3 025 tonnes à collecter.
Sur ces 3 chantiers, Recyvalor va évacuer 4 225 tonnes de vieux pneus. Une fois collectés, les pneus usagés servent de combustible de substitution en cimenterie. Recyvalor précise que ce type de valorisation est « l’un des plus bénéfiques » en termes de résultats environnementaux, avec un pouvoir calorifique équivalent à celui du charbon et très proche du coke de pétrole.
4 valorisations possibles
S’agissant de la valorisation, Recyvalor évoque 4 possibilités d’utiliser ces vieux pneus. A côté du réemploi possible de certains pneus en occasion ou rechapage, la valorisation énergétique, comme combustible de substitution dans les cimenteries, deux autres solutions existent.
En les broyant et les transformant en granulés débarrassés de leur textile, les pneus ainsi valorisés peuvent être utilisés pour les sols sportifs comme les terrains de foot synthétique, les aires de jeux, les sols équestres, etc. Parallèlement, la valorisation en travaux publics permet d’utiliser le pneu dans la construction de murs de soutènement, murs pare-avalanches? Broyés, les résidus de pneus sont utilisés pour la fabrication de bassins de rétention, sous-couches drainantes, ou encore pour des routes « silencieuses ».
En 2003, un recensement réalisé par l’ADEME, l’éco-organisme Aliapur et l’association écologiste Robin des Bois dénombrait 114 stocks de vieux pneus abandonnés en France, représentant un volume total d’environ 240.000 tonnes de pneumatiques. Depuis cette date, lorsqu’ils ont été identifiés, les responsables de ces dépôts ont permis l’évacuation de plus de 130.000 tonnes. Dans le même temps, près de 30.000 tonnes ont été collectées par Aliapur.
En 2 ans, Recyvalor devrait avoir éliminé et valorisé 15 000 tonnes de pneus usagés, correspondant à 2 millions de pneus tourisme. L’élimination des stocks historiques des vieux pneus représente un enjeu prioritaire face aux risques sanitaires et environnementaux nombreux notamment vis-à-vis des populations riveraines. Pollution, risque d’incendie, prolifération des moustiques et de reptiles qui aiment y loger, maladies diverses, autant de maux qui entourent ces stockages longtemps sauvages.
Au plus tard en 2016
Depuis l’accord-cadre interprofessionnel signé le 20 février 2008, sous l’égide du ministère de l’Ecologie, Recyvalor est en charge de la gestion et la suppression des 80 000 tonnes de pneus usagés sur une période de 6 à 8 ans. Cette mission représente un engagement financier total estimé à près de 7 millions d’euros pour Recyvalor, financé aux deux tiers par les entreprises et organismes adhérents, et un tiers par l’Etat.
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