Alors qu’une délégation française devait se rendre mardi à Tomsk en Sibérie afin d’étudier les conditions de stockage d’uranium exporté par la France vers la Russie, l’accès au site a été refusé à deux membres de cette délégation.
Michel Lallier, représentant du collège des salariés, et Jacky Bonnemain, le président de l’association Robin des Bois, tous deux membres de la délégation française qui devait se rendre mardi à Tomsk en Sibérie pour visiter un site de stockage de déchets d’uranium, se sont vu interdire l’accès au site par les autorités russes, et ce, sans que ces dernières ne justifient leur décision. De ce fait, la délégation a annulé son déplacement.
« Une perception très négative »
Stéphane Noël, le secrétaire général du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire, organisme chargé fin 2009 de rendre un rapport sur la transparence du cycle du combustible, explique à l’AFP que « la délégation a pris la décision d’annuler son déplacement alors qu’elle était à Roissy, à 15 minutes de la fin de l’embarquement« . « La délégation se trouvait donc constituée uniquement du président Henri Revol, un ex-sénateur, d’un représentant d’EDF et d’un député de la Manche, qui a dans sa circonscription l’usine de retraitement du combustible nucléaire de La Hague. Nous avons considéré que le pluralisme n’était pas respecté et avons demandé que le déplacement soit annulé« , précise Jacky Bonnemains à l’agence de presse.
« Ce manque de transparence des autorités russes renforce notre méfiance et nos interrogations quant aux relations entre la France et la Russie dans le domaine nucléaire, alors même qu’EDF vient de signer un accord de coopération avec l’exploitant nucléaire russe Rosatom« , ajoute le président des Robin des Bois. « La perception très négative par la population française du nucléaire russe et des échanges radioactifs entre la France et la Russie risque de ne pas s’améliorer à la suite de cette nouvelle man?uvre« .
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