Paprec, spécialiste français du recyclage industriel, vient de conclure deux acquisitions qui devraient rapporter au groupe quelques 100 millions d’euros de chiffre d’affaires et repositionner le groupe vis à vis de ces principaux concurrents du secteur, Veolia et Suez environnement.

Paprec vient donc de faire l’acquisition de la filiale française de l’Allemand Interseroh, spécialisée dans la récupération des déchets papier et  rebaptisée au passage CDI. L’entreprise qui emploie 156 salariés promet 42 millions d’euros de ventes. Dans le même temps, le spécialiste français du recyclage industriel connait sa première acquisition à l’étranger en quinze années d’existence,  avec la rachat d’une entreprise européenne dont le groupe a souhaité taire le nom.

Jean-Luc Petithuguenin, le PDG de Paprec se félicite de telles opérations. « Nous avons saisi une occasion de nous implanter à l’étranger. Avec ses deux opérations de croissance externe, nous devrions atteindre la barre des 500 millions d’euros en 2010« . explique-t-il. La période de crise a créé  des opportunités intéressantes.

Sortie de crise

« L’effondrement brutal des cours des matières premières a plongé le marché du recyclage dans une crise profonde fin 2008 qui s’est poursuivie en 2009. De nombreux acteurs ont été très affaiblis et ont cherché des solutions de reprise. Nous avons ouvert pas moins de 50 dossiers d’acquisitions » poursuit le PDG du groupe. De son côté, grâce à sa présence sur de multiples secteurs, Paprec a su tirer son épingle du jeu dans cette période difficile.

Jean-Luc Petithuguenin se montre plutôt optimiste quant à la sortie de crise dans le secteur. « Les marchés sont très nettement repartis : les matières premières ont retrouvé leurs niveaux de prix historiques, seuls les volumes sont encore en retrait« .