Si le nombres de victimes de l’amiante indemnisées reste stable, Les Echos révèlent aujourd’hui que les demandes d’indemnisations ont connu quant à elles une hausse de 15% en 2009. Cette hausse s’explique par l’état de santé des victimes déjà indemnisées qui se dégrade ainsi que par les demandes des familles après un décès.
Depuis sa création en 2001, le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante, le Fiva, a versé 2,4 milliards d’euros pour l’indemnisation des victimes de l’amiante ou de leur famille. En 2009, ce fonds a versé quelques 359 millions d’euros, ce qui représente une baisse de 9% par rapport à l’année précédente.
Mais, si les demandes sont plutôt stables, le nombres de demandes adressées au fonds sont quant à elles en hausse. Elles étaient 18.000 l’an dernier ce qui représente une hausse de 15%. Huguette Mauss, la directrice du Fiva, confie aux Echos que « cette augmentation est surtout le fait de victimes qui reviennent devant le fonds en raison de l’aggravation de leur état de santé et des demandes des familles de victimes décédées« . En effet, le nombre de personnes s’adressant au fonds pour une première demande reste stable.
De plus en plus de dossiers devant les cours d’appel
S’agissant des indemnisations, elles concernent essentiellement des maladies plutôt bénignes causées par l’amiante et qui donnent lieu a des indemnisations mineures. Les cancers broncho-pulmonaires ou les mésothéliomes, des pathologies beaucoup plus lourdes sont quant à elles moins nombreuses, même si leur nombre est malheureusement en hausse. Elles ouvrent alors droit à une indemnisation plus importante, dépendante du taux d’incapacité constaté chez la victime.
Enfin, Les Echos rappellent dans leur article la hausse des contentieux sur le sujet. Huguette Mauss l’explique par le fait que les « avocats poussent de plus en plus leurs clients à demander un relèvement des indemnisations devant les cours d’appel« . Or, dans 86% des cas, elles se prononcent en faveur d’une majoration des indemnités.
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