Considérée comme une provocation par les associations écologistes, la proposition du député Marc Le Fur a finalement été rejetée, vendredi lors du débat sur la loi de modernisation agricole. Un texte de compromis a finalement été adopté, au moment même ou un plan contre les algues vertes qui ravagent certaines côtes bretonnes est mené par le gouvernement.
Dans la cible des écologistes, les députés UMP ont préféré retirer vendredi les dispositions introduites dans la loi de modernisation agricole par le député breton Marc Le Fur. L’élu des Côtes-d’Armor proposait un allégement des conditions d’installation ou d’extension d’élevages de porcs et de volailles, en relevant notamment de 450 à 2 000 places le seuil à partir duquel une porcherie serait soumise à une autorisation ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement).
Ménageant la chèvre et ses agriculteurs, et le chou et ses écologistes qui dénonçaient une « déclaration de guerre », les parlementaires de la majorité ont voté un amendement de compromis qui permettra d’exonérer d’enquête publique les regroupements ou modernisations d’élevages existants, « dès lors qu’ils ne s’accompagnent pas d’augmentation sensible » de leur capacité ou « d’effet notable » sur l’environnement.
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