Après les déclarations de Chantal Jouanno et de Jean-Louis Borloo, favorables à l’encadrement de la notion du principe de précaution, Claude Allègre reprend son rôle de trublion. Il vient de créer une fondation « Ecologie d’avenir » contre ce principe de précaution.
Jugeant le principe de précaution comme « une arme contre le progrès« , Claude Allègre a donc décidé de lancer une nouvelle fondation, « Ecologie d’avenir », afin de s’attaquer à cette notion. Par l’intermédiaire de cette fondation, l’ancien ministre de l’éducation entend fédérer autour de lui certaines personnalités, dont des représentants de grandes entreprises pour défendre et diffuser ses idées.
Le principe de précaution, entériné pour la première fois dans la convention de Rio en 1992, ne bénéficie pas de définition précise. Chantal Jouanno et Jean-Louis Borloo, défendent cette notion et se prononçaient il y a peu pour un encadrement plus clair et plus précis de ce principe. La seule définition existante est celle figurant dans une loi de 1995, dite « loi Barnier ». Elle explique que « l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable« .
« Touche pas à mon principe de précaution »
Après ces prises de positions controversées sur le réchauffement climatique, Claude Allègre, célèbre écolo-sceptique, créé donc de nouveau le débat. Pour Arnaud Gossement, le porte-parole du mouvement « Touche pas à mon principe de précaution », « cette initiative démontre la vigueur des mouvements écolo-sceptiques qui semblent vouloir prendre une revanche après la période du Grenelle de l’environnement« . Quant à Eric Loiselet , créateur de ce réseau TPAMPP, il en appelle à « toutes celles et tous ceux qui s’opposent à la suppression ou au cantonnement du principe de précaution, à se réunir« .
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