La signature hier de la « charte d’engagements et d’objectifs pour une pêche maritime de loisir éco-responsable » par Jean-Louis Borloo, Bruno Le Maire, Chantal Jouanno, les élus du littoral, les représentants de toutes les fédérations sportives de plaisanciers, de plongeurs, de pêcheurs, le comité national des pêches, le conservatoire du littoral, l’agence des aires marines protégées et le conseil national supérieur de la plaisance et des sports nautiques, est une nouvelle illustration du processus Grenelle en même temps que l’application méthodique et dynamique de tous les engagements pris.
Le grand nombre de signataires démontre l’intérêt de la charte et le sens des responsabilités des représentants de toutes les fédérations de pêcheurs plaisanciers, qui reconnaissent la nécessité d’une meilleure régulation de cette activité et d’une meilleure diffusion de l’information.
En sensibilisant les pratiquants des pêches maritimes de loisir de l’importance de la préservation de la biodiversité marine, la charte vise également à lutter contre le braconnage, trop fréquent, qui met à mal les ressources en matière de coquillages, crustacés et poissons.
Les acteurs ont ainsi souscrit à la proposition de mise en place d’une déclaration préalable de l’activité de pêche de loisir ainsi qu’à la nécessité d’une meilleure gestion de la ressource, au développement de relations plus régulières entre les administrations compétentes sur le sujet et les pêcheurs de loisirs. Pour lutter contre la fraude, les fédérations représentatives des associations de pêcheurs de loisir en mer et les instances représentatives des pêcheurs professionnels acceptent l’instauration d’un marquage des poissons pêchés par les pêcheurs de loisir. Ce marquage effectué par le pêcheur dès que le poisson sort de l’eau, permettra d’identifier immédiatement un poisson pêché par un pêcheur de loisir.
Encadrer une activité familiale et conviviale
En outre, la mise en ?uvre d’une coopération entre scientifiques et pêcheurs pour le recueil d’informations permettra, à terme, une évolution de la réglementation, notamment sur l’ajout ou le retrait d’espèces à celles déclarées menacées, sur la définition des périodes de repos biologiques…
Pour Chantal Jouanno, « il s’agit d’agir avec modération, de passer de la notion incontrôlable de « table familiale » à une gestion basée sur des quantités et nombres afin de réduire les volumes prélevés aujourd’hui qui épuisent la ressource et menace de disparition de nombreuses espèces ».
« Il ne s’agit nullement d’embêter les pêcheurs maritimes amateurs ou de les empêcher de s’adonner à cette activité conviviale et le plus souvent familiale, il s’agit de mieux les informer de l’état de la ressource, de la nécessité de respecter les milieux et de laisser le temps aux coquillages, crustacées et poissons le temps de se renouveler, pour que cette saine pratique de la pêche à pied puisse perdurer au profit des générations futures. Il s’agit également de lutter contre la fraude qui sous couvert de pêche de loisir recouvrent en fait des activités et des filières de pêche commerciale et de travail illicites » déclare de son côté Jean-Louis Borloo.
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