Début juillet, 831 scientifiques ont été sélectionnés afin de rédiger le prochain rapport du Groupe intergouvernemental sur le climat. Mais, l’affaire du « Climategate » a laissé des traces et selon l’information révélée par Le Monde, les heureux élus auraient reçu une lettre de la présidence de l’organisation onusienne, les invitant à la plus grande prudence dans leurs rapports avec la presse.
Alors que toute la lumière a été faite faite sur l’affaire mettant en cause des chercheurs de l’université britannique d’East Anglia et suggérant une éventuelle modification des données climatiques transmises aux chercheurs du Giec, cette dernière a laissé des traces. Ainsi, Rajendra Pachauri, le président indien du Giec vient d’adresser un courrier aux 831 scientifiques sélectionnés pour rédiger le prochain rapport de l’organisation. « Mon conseil sincère serait que vous vous teniez à distance des médias » note-t-il. « Toute question posée sur votre groupe de travail devrait être redirigée vers ses coprésidents et toute question sur le GIEC devrait être redirigée vers son secrétariat » poursuit-il dans son courrier.
Après ce « Climategate », la curiosité des médias vis à vis des experts du climat risque en effet d’être croissante, et la plus grande méfiance est donc demandée aux scientifiques. Déjà en avril, les experts avaient reçu un document de la présidence leur prodiguant certains conseils dans leurs rapports avec les médias. Ce document dressait un portrait peu flatteur des journalistes, les présentant « sous-payés« , « blasés« , et « inquisiteurs« .
Bien évidemment, ce courrier plutôt original a suscité l’indignation de certains qui se sentent contraints au silence. A ceux-ci, Rajendra Pachauri précise qu’ils peuvent s’exprimer très librement en tant que membres de leur laboratoire ou de leur université. En revanche, « à ce stade, ils ne devraient pas s’exprimer au nom du Giec« , précise-t-il.
Commentaires récents