L’Andra vient de signer le 3 août dernier une convention avec l’État lui attribuant 100 millions d’euros pour financer le développement de solutions innovantes de traitement des déchets radioactifs, dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir. L’objectif est de mieux traiter la poubelle radioactive française.
L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs avait déposé 2 projets à la Commission dite du Grand emprunt, dans le domaine du recyclage de déchets très faiblement radioactifs et l’amélioration du conditionnement de certains déchets radioactifs organiques. L’objectif sera notamment de réduire le volume et la dangerosité de certains déchets radioactifs difficiles à stocker.
Recyclage des ferrailles radioactives
Grâce à ses moyens financiers, l’Andra pourra accélérer le lancement de travaux en partenariat avec les industriels et accroître leur implication dans les recherches, notamment, en matière de traitement des déchets radioactifs. Cet investissement sera concentrera dans le recyclage des déchets métalliques de très faible activité au sein de la filière nucléaire. Il s’agira de mettre en place une filière de valorisation pour certaines ferrailles très faiblement radioactives issues du démantèlement d’installations nucléaires, en optimisant l’utilisation des capacités du Centre de stockage pour les déchets radioactifs de très faible activité (CSTFA) exploité par l’Andra dans l’Aube.
Dans le même temps, l’Andra travaillera à la mise au point des procédés ou des technologies innovantes pour améliorer le traitement de certains déchets de moyenne activité chimiquement réactifs. Certains déchets radioactifs posent des difficultés de stockage ou de conditionnement en raison de leurs caractéristiques physiques ou chimiques (gaz, liquides, matières organiques, etc.).
En tant que futur stockeur de ces déchets, l’Andra souhaite promouvoir des programmes de recherche et de développement pour faciliter leur stockage. L’Andra pilotera la définition des priorités d’études et portera ou encouragera des actions de recherche en partenariat et cofinancés, au cas par cas, avec les opérateurs industriels concernés. La communauté scientifique sera mobilisée pour alimenter la R&D menée avec les industriels français et étrangers.
Réduire le volume des déchets
L’objectif est aussi de réduire le volume des déchets, mais également de prendre en charge certains déchets aujourd’hui sans filière venant principalement de petits producteurs, et d’obtenir des formes physico-chimiques les plus inertes possibles par rapport aux exigences de stockage. Les volumes de déchets pour lesquels un traitement serait nécessaire sont encore assez limités, mais une production conséquente est attendue dans les années à venir.
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