Une étude de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir publiée fin août et menée au domicile ou au bureau de députés et sénateurs français révèle que nos politiques respire en majorité, un air de piètre qualité. L’association demande l’instauration d’une loi destinée à protéger les usagers contres les substances nocives qui hantent l’air intérieur de nos habitations.
Une enquête de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir menée auprès de 36 députés et sénateurs, dont Chantal Jouanno, révèle donc que 29 d’entre-eux respirent un air de mauvaise qualité, dont 9 de très mauvaise qualité. Les 7 autres respirent un air de qualité moyenne. En revanche, aucune des 36 personnes testées n’inspire un air de bonne qualité.
L’enquête rapporte principalement la présence d’une substance cancérigène, le benzène, ainsi que celle d’un polluant bien connu, le formaldéhyde, classé polluant prioritaire par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, dans tous les prélèvements réalisés chez les politiques. S’agissant du formaldéhyde, 78% des analyses effectuées dépassent la valeur maximale recommandée. Quant au benzène, le député UMP Georges Colombier détient la palme avec une teneur égale à quatre fois la valeur repère fixée par la reglementation dans son échantillon.
Une grande loi de lutte contre la pollution
« Neuf ans après notre première enquête sur la pollution dans les logements, nos tests comparatifs continuent à détecter des émanations toxiques sur des produits aussi anodins que les meubles, les nettoyants ménagers, les revêtements de sols ou les désodorisants » déplore l’association qui demande l’adoption d’une « grande loi de lutte contre la pollution de l’air intérieur« . L’UFC-Que Choisir souhaite « provoquer une prise de conscience sur ce problème généralisé de santé publique. En effet, si les comportements individuels peuvent, pour partie, contribuer à des forts niveaux d’exposition, ce sont avant tout les produits de consommation qui sont à l’origine de ce cocktail chimique dont la dangerosité est encore accrue par le confinement des lieux où nous passons 85% de notre vie« .
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