Les incendies de forêts russes n’ont pas eu d’impact radiologique mesurable en France affirme l’Institut de radioprotection français. Beaucoup d’écologistes s’étaient interrogés cet été sur les conséquences des feux qui ont touché des sols russes contaminés, sur la radioactivité de l’air dans l’hexagone.
L’IRSN rappelle que la période de canicule et de sècheresse exceptionnelle qui a sévi ces dernières semaines en Russie a entraîné une multiplication des incendies de forêt. Cette situation a conduit à s’interroger sur l’impact sur la radioactivité de l’air en France dans l’hypothèse où ces incendies toucheraient des forêts des territoires contaminés par les retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl en 1986.
Un précédent en 2002
Suite à cette catastrophe nucléaire, la litière recouvrant le sol des forêts et les arbres poussant sur les territoires contaminés couvrant une partie de la Biélorussie, de l’Ukraine et de l’ouest de la Russie présentent encore aujourd’hui une contamination significative en césium 137, radionucléide persistant dans les sols avec une période radioactive de 30 ans précise l’Institut français. En cas de combustion, ce radionucléide peut être en partie émis dans l’atmosphère avec les fumées et ainsi conduire à une contamination de l’air.
Ce type de contamination radioactive de l’air peut alors être dispersée sur le reste des territoires, au gré des conditions météorologiques souligne l’IRSN. Un tel phénomène a déjà été observé au cours de l’été 2002, notamment en France grâce aux mesures réalisées par l’IRSN sur des prélèvements de poussières atmosphériques effectués par les stations du réseau d’étude et de surveillance radiologique de l’air, dénommé OPERA-Air.
Depuis fin juillet, l’IRSN assure une vigilance particulière sur la qualité radiologique de l’air en France, à l’aide de ses réseaux de surveillance. En coopération avec Météo France, l’IRSN a suivi l’évolution des masses d’air et a sélectionné dix stations de son réseau OPERA-Air dont les prélèvements ont été mesurés en priorité afin de déceler un éventuel impact des incendies de forêt de Russie sur notre territoire.
« Valeurs habituellement quantifiées »
Les résultats de mesure de l’activité du césium 137 dans l’air pour la période du 20 juillet au 10 août 2010 sont rassemblés dans la fiche d’information de l’IRSN du 30 août 2010. Ils ne s’écartent pas des valeurs habituellement quantifiées en France, ce qui permet de conclure à l’absence d’impact imputable aux incendies en Russie au cours de cette période, conclut l’IRSN.
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