Une nouvelle enquête menée par l’organisation les Amis de la Terre remet en cause les politiques de développement des biocarburants. De son côté, Peter Brabeck, le président de Nestlé jugent ses derniers responsables de la nouvelle flambée des prix agricoles.
Sans atteindre les niveaux records de 2007-2008, les prix agricoles connaissent une nouvelle hausse et cette flambée s’accompagne cette fois encore de vives critiques vis à vis des biocarburants, jugés coupables d’accentuer cette volatilité des prix.
Pour Peter Brabeck, le président du géant suisse de l’agroalimentaire, Nestlé, interrogé par l’AFP, la hausse des cours enregistrée ces dernières serait non seulement due à la croissance démographique, mais aussi aux nombreuses politiques visant au développement des biocarburants. Transformer des produits agricoles en biocarburants entrainerait selon lui « une demande supplémentaire, qui a provoqué une hausse des prix« .
Les objectifs européens remis en cause
Très critique vis à vis de ces nouveaux carburants, l’organisation humanitaire les Amis de la Terre révèlent dans une enquête menée dans onze pays africains que 4,5 millions d’hectares de terres ont été, ou sont sur le point d’être acquis par des investisseurs étrangers pour la production d’agrocarburants, soit autant de surface en moins destinées à l’alimentation. L’enquête remet alors en cause les objectifs européens en matière de biocarburants, le coût environnemental des déforestations annule largement le bénéfice écologique des biocarburants. » Si l’Union européenne maintient son objectif de 10 % d’énergies renouvelables dans les transports ? essentiellement des agrocarburants ? d’ici à 2020, il faudra en effet encore beaucoup plus de terres » dénonce-t-il.
En tête des firmes européennes positionnées sur ce créneau, le britannique Biofuels qui détient plusieurs dizaines de milliers d’hectares de terres en Ethiopie, Tanzanie ou encore au Mozambique.
Commentaires récents