Plusieurs scientifiques remettent en cause la légitimité de l’écolabel MSC qui certifie en principe une pêche « durable ». Selon l’article publié le 2 septembre dans la revue Nature, cette certification « ne tient pas sa promesse » de respect de l’environnement.
Pour Daniel Pauly, directeur du Fisheries Centre de l’université de Colombie-Britannique au Canada, et ses collègues de la Scripps Institution of Oceanography, l’écolabel MSC n’offre aucune garantie dans le caractère « durable » des pêches certifiées, mais servent plus de caution à des pêches industrielles peu respectueuses de l’environnement et de la biodiversité. Pour les promoteurs du référentiel MSC, « chaque pêcherie certifiée mène une activité durable » démontrée et contrôlée.
Né en 1997, le Marine Stewardship Council (MSC) connaît depuis plusieurs années un développement important notamment dans les pays anglo-saxons, en assurant les consommateurs de la pérennité des espèces commercialisées sous son label. Représentant 7% des prises mondiales, l’écolabel pourrait représenter prochainement 12% des pêches dans le monde. Pour l’heure, 5 pêcheries françaises sont certifiées MSC.
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