Une étude britannique publiée dans le London Journal of Primary Care révèle que les services d’urgence d’outre-Manche accueillent depuis quelques années des dizaines d’enfants victimes d’une déficience de vitamine D. Un bébé aurait même été victime de dommages au cerveau.
Un nouveau phénomène apparait actuellement dans les services d’urgence des établissements de santé britanniques. Ces derniers accueillent en effet de nombreux enfants souffrant d’une déficience en vitamine D. Le Journal of Primary care, qui publie les résultats d’une étude sur le sujet, pointe du doigt la surprotection des enfants vis à vis du soleil.
Lorsqu’ils ne sont pas confinés à l’intérieur, les enfants sont protégés des rayons UV grâce à des crèmes à fort indice de protection. Pour pallier à ce déficit, les services de santé britanniques souhaitent développer la distribution de cachets de vitamine D et notamment, à destination des femmes enceintes.
Les bienfaits de la vitamine D sont méconnus d’une majorité de personnes. Fabriquée par le corps grâce aux rayons du soleil, elle est également disponible dans les oeufs, foies, ou encore dans les poissons gras. Essentielle pour le bon développement des os et des dents, elle est particulièrement recommandée chez les enfants en pleine croissance.
Plus de vigilance
Pour Colin Michie, un des auteurs de l’étude, les carences en vitamine D ne sont plus l’apanage des classes les plus défavorisées mais touche désormais les classes moyennes britanniques. Il invite donc les pédiatres mais également les médecins généralistes a plus de vigilance vis à vis de certains symptômes comme des douleurs musculaires.
« C’est désormais un problème de santé publique qui touche de plus en plus d’enfants surprotégés par les indices élevés des crèmes solaires, et qui ne sortent pas autant qu’avant« explique-t-il. Il remet également en cause les écrans solaires présents dans certains produits cosmétiques destinées aux jeunes femmes.
La politique de prévention des cancers de la peau liés à une exposition prolongée aux rayons du soleil serait donc en partie responsable de l’apparition de cas de déficience en vitamine D. Mais, face à ce nouveau phénomène, le Cancer Research UK envisage une modification de sa politique de prévention. Il pourrait en effet conseille, à certaines heures, quelques minutes d’exposition, histoire de recharger ses batteries en vitamine D.
Comme un symbole, l’actrice britannique Gwyneth Paltrow vient de révéler ses très faibles taux de vitamine D après avoir passé des années à fuir les rayons du soleil.
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