Un médecin normand a présenté vendredi à Brest une étude inquiétante sur les résidus médicamenteux présents dans l’eau, à la sortie des stations d’épuration. Pas moins de 36 molécules médicamenteuses ont été retrouvées par l’équipe du CHU de Rouen.
« De nombreuses études sur la recherche des résidus médicamenteux sont basées sur des prélèvements ponctuels » précise le Dr Joël Spiroux, médecin expert en santé environnementale dans le Télégramme. « Notre étude a l’originalité d’avoir été réalisée, en 2009, durant 30 jours consécutifs de prélèvements sur cinq sites différents », souligne l’initiateur de cette étude au sein de l’URML (Union régionale des médecins libéraux) de Haute-Normandie.
Les prélèvements ont eu lieu à la sortie des stations d’épuration traitant les eaux du CHU de Rouen et du centre anticancéreux Henri-Becquerel, mais aussi en amont, au niveau du collecteur dans les eaux brutes, en milieu de traitement et aussi sur les boues résiduelles. « Sur les 47% de médicaments qui ne sont pas finalement pris par les patients à qui ils ont été prescrits, environ 12% se retrouvent dans les égouts parce qu’ils ont été jetés dans les toilettes ». L’autre source de pollution est bien entendu les molécules avalées ou injectées par les humains ou les animaux qui se retrouvent dans les excréments et finalement dans les eaux à la sortie ses stations d’épuration.
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