Le ministère de la Santé a confirmé hier la présence du premier cas autochtone de dengue en France métropolitaine, à Nice dans les Alpes-Maritimes. Il s’agit d’un cas isolé et aucun autre cas n’a été signalé à ce jour. Le patient est guéri et en bonne santé.
Cette situation correspond au niveau 2 du plan national anti-dissémination de la dengue en métropole, qui est coordonné par la Direction Générale de la Santé et dont la mise en ?uvre locale repose, dans ce cas, sur l’Agence Régionale de Santé PACA, la Préfecture des Alpes-Maritimes et les collectivités locales. Toutefois, afin de prévenir toute dissémination du virus, les mesures de surveillance épidémiologique et entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques) vont être renforcées. Des actions de démoustication ont également été mises en ?uvre autour de la zone de résidence de la personne atteinte.
Le risque d’épidémie existe
Le risque de développement d’une d’épidémie est considéré comme limité mais ne peut être exclu, en raison de la présence importante du moustique tigre au niveau local. Le ministère chargé de la santé en appelle donc à la mobilisation individuelle et communautaire et demande aux personnes résidant à Nice et aux alentours d’adopter un certain nombre de mesures visant à prévenir toute dissémination du virus.
Il est donc nécessaire de détruire les larves ainsi que les gites potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l’habitat (en supprimant les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante : vase, détritus, gouttières?). Il est également recommandé de se protéger des piqures de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs cutanés (en respectant les précautions d’emploi, en particulier chez l’enfant et la femme enceinte) ainsi que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson. Enfin, il faut protéger l’habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques?).
Contamination d’homme à homme
La dengue se transmet d’homme à homme, uniquement par l’intermédiaire d’une piqure du moustique du genre Aedes. Dans le sud de la France, c’est Aedes albopictus (moustique tigre) qui est présent. Lors d’une piqure, le moustique prélève le virus sur une personne infectée. Après un délai d’incubation chez le moustique de l’ordre de quelques jours et à l’occasion d’une autre piqure, il peut transmettre le virus à une personne saine. Les mesures individuelles de protection contre les piqures de moustiques sont donc indispensables pour lutter contre le développement d’une épidémie.
La dengue se manifeste en moyenne 5 à 7 jours après la piqûre infectante, par l’apparition soudaine d’une fièvre élevée (supérieure à 38,5°C) associée à des maux de tête, des douleurs musculaires et oculaires et accompagnée d’une fatigue générale. En cas d’apparition de ces symptômes il convient de consulter son médecin traitant. La guérison s’accompagne en général d’une convalescence d’une quinzaine de jours.
La dengue est une maladie qui, dans la majorité des cas, ne présente pas de complication. Néanmoins, il existe des formes sévères et des formes hémorragiques (environ 1% des cas symptomatiques). Il n’existe ni traitement curatif, ni vaccin, le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes). En raison du risque hémorragique au cours de cette infection virale, il est nécessaire d’éviter impérativement la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires.
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