Eco-Emballages, l’organisme agréé par l ‘Etat pour gérer la contribution financière des entreprise au recyclage, organisait mardi une réunion d’agrément visant à définir sa feuille de route pour 2011-2016. Les élus locaux ont boycotté la rencontre au motif que l’enveloppe proposée par l’organisme ne respecte pas les promesses du Grenelle de l’environnement.
La loi Grenelle prévoit que 75% des déchets d’emballage ménagers doivent être recyclés d’ici 2012. Par ailleurs, les producteurs d’emballage doivent prendre en charge par l’intermédiaire d’Eco-Emballages, les coûts nets de la collecte et du tri à hauteur de 80%.
Or, pour Nicolas Garnier, responsable de l’Amorce, l’association des collectivités territoriales et des professionnels pour les déchets, l’énergie et les réseaux de chaleur, les 640 millions d’euros proposés par Eco-Emballages ne sont pas à la hauteurs des coûts de recyclage. La somme ne couvrirait que 50% des coûts réels.
Un « détricotage » du Grenelle
Les élus locaux, inquiets que les coûts non pris en charge leur incombent, ont décidé de manifester leur mécontentement en quittant la table des discussions. Ils craignent en effet la hausse des impôts locaux et un financement des coûts non pris en charge par le biais de la taxe générales sur les activités polluantes.
Pour François Dagnaud, président du Syctom de Paris, ol s’agit d’un « détricotage » du Grenelle. « Il reste les objectifs mais les moyens de les atteindre sont remis en cause« . « On demande aux collectivités locales de courir un 100 mètres mais en leur mettant des pierres dans les poches » ajoute-t-il en conférence de presse.
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