Après la découverte du premier cas européen « autochtone » de dengue dans le sud de la France, la région placée en alerte sanitaire cherche à renforcer son dispositif de surveillance et fait appel à un organisme spécialisé dans la démoustication.
La guerre contre les moustiques est déclarée dans le Sud. Des employés de l’Entente départementale de démoustication, organisme agréé par le ministère de la Santé ont été dépêchés sur la zone où un cas de dengue autochtone a été recensé fin août, afin de procéder à la brumisation d’un insecticide, la deltaméthrine, dans certains quartiers très ciblés.
François-Xavier Lorre, délégué départemental de l’Agence régionale de la santé, tient toutefois à préciser à l’AFP que la deltaméthrine est « un produit respectueux de l’environnement et de la biodiversité et on n’en pulvérise que 2g/ha car il ne s’agit pas d’éradiquer tous les insectes mais seulement de limiter la propagation d’une espèce« .
Une invasion « inéluctable »
Pour rappel, l’Aedes Albopictus, aussi appelé moustique tigre, est le vecteur de transmission de la maladie et sa progression dans le sud de la France inquiète depuis quelques temps les autorités. Sa présence a en effet considérablement augmenté depuis 2005.
Après les Alpes-Maritimes, la Corse, les Bouches-du-Rhône et une partie des Alpes de Haute-Provence, pour le docteur Dejour-Salamanca, responsable du programme de surveillance de la dengue à l’InVS, sa présence devrait être étendue dans toute la métropole. « C’est inéluctable » confie-t-il au Monde.
La zone est alors passée eu niveau 2 du dispositif d’alerte sanitaire prévu en cas d’épidémie. Les médecins de Nice ont donc été mis en alerte afin de détecter tout cas suspect de dengue dans le voisinage direct de l’homme infecté en août.
« L’ensemble des médecins généralistes et des pédiatres du grand Nice ont également été sensibilisés au problème, de même que tous les services d’urgence, Samu et établissements de santé du département« , explique Xavier Lorre. « Nous ne sommes pas dans une crise sanitaire, mais dans une étape supplémentaire d’un processus de dissémination en marche depuis 2004 et le passage du moustique albopictus d’Italie en France » conclut-il.
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