Responsable de plus de 20.000 collisions avec des véhicules, le sanglier continue de connaitre une croissance spectaculaire, et ce, en dépit du Plan national de maîtrise du sanglier et de la mortalité due à la chasse.
Le phénomène a été constaté en France, mais également en Allemagne ou en Italie, le sanglier continue son exceptionnelle expansion démographique. En dépit du Plan national de maîtrise du sanglier lancé en 2009 par Jean-Louis Borloo, et d’une mortalité due à la chasse multipliée par dix en trente ans, le sanglier tient bon et continue de se reproduire.
Or, une telle expansion n’est pas sans poser certains problèmes. Ainsi, d’importants dégâts sont à déplorer dans les cultures, mais surtout, les sangliers sont à l’origine de nombreux accidents de la route. Ainsi, 20.789 collisions avec un véhicules ont été enregistrées l’an dernier. En Allemagne , un autre point inquiète les autorités. Les sangliers se nourrissent en effet de champignons, truffes ou baies contaminées par du césium lors du passage du nuage radioactif de Tchernobyl. D’une façon plus générale, le sanglier est considéré comme un vecteur de transmission de nombreux parasites.
Cinq marcassins par portée
Alors, quelles mesures prendre pour lutter contre l’inexorable reproduction des sangliers ? La question reste aujourd’hui sans réponse. Eric Baubet, chef de projet pour les études sur le sanglier à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, précise dans les colonnes du Monde aujourd’hui l’importance de la fécondité des sangliers.
« Dans des conditions environnementales favorables, les laies peuvent mettre bas dès l’âge de 1 an, alors que ce n’est jamais avant 2 ans chez les autres ongulés. Et elles ont tous les ans des portées de cinq marcassins en moyenne, quand les autres espèces produisent majoritairement un seul jeune » souligne le spécialiste de la faune sauve. « Lorsque le nombre de sangliers est en augmentation, la consigne donnée pendant des années aux chasseurs, de ne prélever que les petites femelles en épargnant les adultes reproductrices, ne suffit pas à stabiliser la population » reconnaît Eric Baubet.
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